Santé mentale : un service spécialisé s’engage à accompagner une école supérieure de formation

Kinshasa, 18 novembre 2024 (ACP).- La cellule d’innovation et de changement des mentalités (CICM) s’est engagé à accompagnerl’école supérieure de formation des leaders de l’unité (Ecoforleaders) dans la lutte contre  la colonisation mentale et la promotion de la détraumatisation, au cours d’un atelier organisé dimanche à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.

« La cellule d’innovation et de changement de mentalités s’engage à accompagner l’ecoforledears pour lutter contre la colonisation mentale et faire la promotion de la détraumatisation. Je félicite les organisateurs de cet atelier, en particulier l’école supérieure de formation des leaders de l’unité (Ecoforleaders), qui forme des leaders de la paix », a déclaré Donatien Mutombo, assistant technique à la CICM

« Nous aspirons à un changement  des mentalités, qui doit se faire au niveau individuel. En ce qui concerne la détraumatisation, des études récentes montrent que 70% de la population congolaise souffre de problème de santé mentale » a-t-il dit.

Pour M. Mutombo, la colonisation mentale désigne le processus par lequel des valeurs d’une culture dominante influence la pensée de personnes d’une culture dominée. Il a souligné par ailleurs que les individus portent des mèches ou des cheveux des autres personnes témoignent une forme de colonisation mentale.

En effet, la RDC traverse depuis des décennies une crise profonde qui impacte de manière significative la vie quotidienne de ses citoyens. « A cet effet,  le gouvernement congolais déploie de nombreux efforts pour rétablir la paix et a mis en place des structures pour lutter contre les violences basées sur les genres et une cellule déchargement de mentalités », a-t-il précisé.

La matérialisation de la cohésion sociale pour construire un pays meilleur

Par ailleurs, Ghislaine Kahambu Kambesa, co-promotrice d’Ecoforleaders, a, relevé que la cohésion sociale et l’unité nationale sont cruciales pour favoriser la réconciliation et la solidarité au sein de la société congolaise qui subit des traumatismes profonds et multiples, issus des situations de violence systématique. 

Elle a précisé que la matérialisation de la cohésion sociale est essentielle si le peuple congolais est uni, et l’ennemi sera désarmé. « Nous avons besoin des personnes de qualités pour construire un pays meilleur. C’est pourquoi nous entretenons cette démarche de détraumatisation pour devenir des individus des qualités et contribuer à un pays d’excellence », a-t-il assuré.

« Le traumatisme vécu par les femmes enceintes peut avoir des répercussions sur leurs enfants. Il est essentiel d’organiser des formations dans les structures médicales pour aider les mamans à comprendre l’importance de maintenir la  pensée positive pendant la grossesse. Elles ne doivent pas conserver un stress prolongé, car cela peut affecter le développement de leurs enfants à la naissance », a ajouté le Dr Joseph Kalemba collaborateur de l’Ecoforleaders.

Cette conférence a été organisé par les étudiants de l’Ecoforleaders sous le thème «  la détraumatisation, violences, justice et la décolonisation mentale ». La détraumatisation est le fait de réduire ou efface un traumatisme, un ensemble des troubles qui résultent d’une blessure  locale produite par un agent extérieur, selon les organisateurs ACP/ C.L.

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