Kinshasa, 22 septembre 2022 (ACP).- L’ONG humanitaire « Médecins Sans Frontière » (MSF) vient de réorienter une partie de son appui en médicaments dans le territoire de Bandundu à cause des violences qui touchent la province de Maï-Ndombe, a appris l’ACP jeudi de cette ONG internationale.
Selon la source, en mi-septembre, la situation sécuritaire semblait être améliorée dans le territoire de Kwamouth, car les affrontements s’étant déplacés vers l’Est, notamment sur l’axe routier allant vers la ville de Bandundu.
MSF, seule ONG humanitaire sur place depuis près d’un mois, s’est mobilisée en dépêchant une équipe d’urgence pour prendre en charge les malades, les blessés afin d’apporter une assistance aux déplacés en vue de répondre aux besoins médicaux urgents et d’évaluer la situation dans cette ville où des maisons ont été incendiées et des individus assassinés.
Il y a eu également propagation des messages de haine et de vengeance ainsi que des barrages routiers destinés à intercepter tous ceux qui sont considérés comme des ennemis.
« Quand nous sommes arrivés sur place, nous avons trouvé des milliers de déplacés qui vivaient dans des conditions déplorables, sans abris, sans accès à l’eau potable ni aux soins médicaux », a noté le Dr Papy Dieya, responsable médical de l’équipe d’urgence de MSF.
Il a déploré que la zone soit marquée par une forte prévalence du paludisme et des conditions de promiscuité favorisant les risques des maladies, avant d’expliquer que la priorité était de transporter les blessés graves vers Kinshasa.
Il fallait aussi améliorer tant bien que mal les conditions de vie sur les sites par l’installation des latrines et des points d’eau, aussi bien que la distribution des moustiquaires, des savons et des tablettes de désinfection de l’eau.
« L’accès aux soins était extrêmement réduit dans la zone, et nous avons donc fait des dons à des structures de santé tout en lançant des cliniques mobiles sur les sites des déplacés à Simbambili et Sokoa », a-t-il conclu.
ACP/KHM/ODM/JLL/CDN