Uvira, 30 juin 2023 (ACP).- Les activités de sensibilisation, de prévention et de dépistage volontaire des hépatites virales B et C dans la zone de santé d’Uvira, ont été lancées mercredi à Uvira au Sud-Kivu en République démocratique du Congo, par l’autorité urbaine, Kiza Muhato, a constaté l’ACP.
« Méconnues par la majorité de la population, les hépatites virales font des ravages en RDC où il n’existe aucune structure nationale pour lutter contre cette terrible inflammation des foies. Il est grand temps que notre population en soit informée et disposée des mesures préventives » a dit le maire d’Uvira, Kiza Muhato, avant de remercier le Président de la République, Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui, par sa vision, veut faire de la couverture santé universelle, une cause nationale en RDC.
« Nous avons réfléchi ensemble avec le comité de gestion afin de voir ce que l’Institut supérieur des techniques médicales d’Uvira (ISTM-Uvira) peut faire pour aider la population. Aujourd’hui nous avons commencé avec la campagne de sensibilisation dans la mission d’aider notre population à connaître le problème qu’elle a, raison pour laquelle nous avons pris cet engagement entant qu’institution universitaire. Les recommandations de notre ministre de tutelle soulignent que l’université n’a pas seulement comme mission d’enseigner ou de faire la recherche mais aussi faire de l’impact au niveau de la société » a indiqué le Directeur général de l’ISTM-Uvira, prof Henri Manya Mboni, soulignant que son institution veut résoudre le problème de la communauté (les hépatites virales B et C) que la population confond à l’empoisonnement.
« Il y a moyen de lutter contre une maladie si on connaît la source. l’ISTM-Uvira se rend derrière la mairie pour que la société ne puisse pas continuer à mourir alors qu’il forme le personnel de santé. Nous avons pris comme mission de prévenir toutes formes des maladies entant qu’une institution médicale publique et nous avons ouvert cette année, la filière des techniques de laboratoire pour essayer de combattre en formant nos jeunes »a-t-il poursuivi, précisant qu’un centre d’excellence et d’expertise de prise en charge des hépatites virales sera installé à l’ISTM-Uvira et va travailler en étroite collaboration avec l’hôpital général de référence d’Uvira (HGR-Uvira).
Pour sa part, le Médecin directeur de l’HGR-Uvira, Dr Salomon Mashupe a insisté sur la vulnérabilité de cette maladie qui, d’après lui, est très grave car, a-t-il expliqué, cette pathologie reste méconnaissable dans la ville d’Uvira, soulignant que grâce à cette sensibilisation, prévention et dépistage volontaire qu’on sera à mesure de relever les défis.
« Selon les statistiques de l’année passée, au niveau de la zone de santé, 1.368 malades ont été testés dont 36 cas constitués d’hommes ont été positifs des hépatites B. Le même nombre a été testé pour les hépatites C dont 38 hommes en été positifs. Tous ces malades sont dans la communautés et ce sont des malades qui s’ignorent et personne n’assure leur suivi » a-t-il signalé, notant que la meilleure façon de lutter contre ces hépatites c’est la sensibilisation, prévention mais aussi la vaccination.
Mode de transmission des hépatites virales B et C
Le Médecin Virologue venu de Lubumbashi, prof Arsène Kabamba, a souligné dans son intervention que cette maladie se transmet par la sexualité non protégée, les objects tranchant contaminés mais aussi la transfusion sanguine qui constituerait le cas le plus fréquent si on ne veille pas à la sécurité transfusionnelle.
« Lorsqu’on est infecté par le virus des hépatites ça peut ne pas donner des symptômes au début mais on va découvrir qu’on est malade au stade avancé de la maladie quand on fait une sirose ou cancer de foie. Au moment où ça devrait donner des symptômes chez quelques personnes, on peut réaliser qu’il y a des yeux qui deviennent jaune (jaunisse), le ventre va prendre de volume mais plusieurs personnes restent asymptomatique » a-t-il martelé.
A l’en croire, cette maladie est devenue un problème majeur de santé publique, car, a-t-il expliqué, il y a plusieurs personnes qui sont déjà infecté et la prévalence dans plusieurs études montrent que cette prévalence en RDC tourne autour de 8% pour les hépatites virales B et C.
« La population d’Uvira n’est pas exemptée de ce virus. Il ya des personnes déjà infectées et d’autres malgré la sensibilisation, elle seront infectées. Le centre qui est implanté à Uvira va prendre en charge les malades non seulement sur le plan des analyses biomédicales mais aussi disponibiliser des antiviro pour que cela soit accessible à toute la population concernée » a-t-il conclu.
ACP/CL