Sud-Kivu: projet de facilitation aux soins de santé mentale des malades à Uvira

Uvira, 17 Décembre 2023 (ACP).-  Au moins 200 malades mentaux ont été pris en charge pendant cinq mois par  le projet de soutien  psychosocial et soins de santé mentale financé par la GIZ à Uvira, au Sud-Kivu (est de la République démocratique du Congo), a-t-on appris vendredi à la clôture.

« Ce projet financé par la GIZ Qualipro  pour une durée de cinq mois, visait à  faciliter  l’accès aux soins d’au moins 200 malades mentaux (cas aiguës) mais aussi la prise en charge psychosocial des membres de la communauté d’accueil souffrant des troubles psychologiques et d’autres problèmes psychosociaux durant le projet »,  a déclaré Pacifique Birindwa Zagabe, chargé de programme du centre psychiatrique des soins de santé mentale (SOSAME).

Et d’ajouter : « Durant les cinq mois de mise en œuvre de ce projet, tout le monde a été soit acteur, bénéficiaire ou observateur. De toutes les activités prévues, rien à rater et tout a été réalisé. Les chiffres et les résultats atteints prouvent qu’on a atteint largement un bilan qui est soutenable sur tous les plans. Notre sentiment de remerciement est qu’il y a eu adhésion et un engagement communautaire au projet. Que ça soit pour la population bénéficiaire, nous avons eu l’accompagnement des médias, le soutien des artistes comédiens, des gestionnaires des chambres de prière, des tradipraticiens ».

M. Birindwa Zagabe a ensuite souligné  ce qui   reste, c’est de capitaliser les acquis, les leçons apprises et de partager cette expérience au grand bénéfice de l’avenir. « Nous avons tiré comme conclusion qu’à Uvira, la santé mentale demeure un chantier entier », a-t-il relevé  au vue du contexte, du niveau de vie, de l’environnement de vie.

 « Les défis que nous avons pu rencontrer  c’est notamment, une faible couverture en soins de santé mentale, la persistance des barrières socioculturelles, les croyances erronées, les fausses considérations vis-à-vis de la santé mentale et de la maladie mentale, la prolifération à Uvira des faux prophètes pour ne pas parler des églises de réveil où les gens ne se réveillent jamais, la prolifération de pratique des tradipraticiens qui sont non encadrés et qui prennent en otage les patients au lieu de les référer dans les structures où ils peuvent avoir une bonne prise en charge.

Les défis c’est également la production, la consommation et la commercialisation des boissons fortement alcoolisées et des substances psychoactives, la publication à la radio de consommation des produits psychoactives comme la cigarette, le tapage diurne et nocturne à Uvira », a-t-il poursuivi, soulignant que les cinq mois d’exécution de ce projet ont été insignifiants au vue de la couverture  de la zone de santé d’Uvira. ACP/C.L.

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