Bukavu, 14 juillet 2024 (ACP).– La zone de santé de Miti-Murhesa, située à 30 kilomètres au nord de Bukavu, au Sud-Kivu, (est de la République démocratique du Congo), a notifié ces trois dernières semaines 130 cas de Mpox (variole du singe) dont trois décès, a-t-on appris dimanche de source sanitaire.
« En trois semaine, la zone de santé de Miti-Murhesa a enregistré 130 cas de Mpox avec trois décès, tous des enfants de moins de cinq ans. Miti-Murhesa est l’une des quatre zones de santé prioritaires sur les 24 zones touchées par l’épidémie de Mpox au Sud-Kivu depuis 2023 », a déclaré dimanche à l’ACP le Dr Justin Bengehya, épidémiologiste et spécialiste en information sanitaire à la division provinciale de la santé au Sud-Kivu.
« Ce sont les enfants qui sont les plus touchés parce qu’il y a un problème d’hygiène dans la zone de santé de Miti-Murhesa, surtout sur l’axe nord, plus précisément à l’hôpital de Kavumu où il y a surcontamination. C’est déplorable car sur le site d’isolement, trois à quatre enfants se retrouvent sur un même lit avec leurs parents », a fait remarquer le Dr Bengehya.
« Avec nos partenaires, on s’attèle pour activer la riposte. On a déjà déployé sur place un kit de médicaments pour une prise en charge gratuite des malades, et nous sommes aussi en train d’installer une tente pour renforcer cette unité d’isolement », a précisé l’épidémiologiste.
Les voies de propagation de cette maladie sont entre autres les rapports sexuels et les contacts directs et indirects avec la personne malade. L’idéal, c’est de se conformer aux pratiques d’hygiène comme le lavage régulier des mains comme à l’époque de la maladie à virus Ebola, a indiqué cet épidémiologiste.
Il a fait savoir que sur les 34 zones de santé que compte le Sud-Kivu, 24 sont touchées par le Mpox.
ACP/C.L.