Kinshasa, 27 juin 2025 (ACP).- Un montant de 5,8 millions USD a été approuvé par le Fonds-cadre mondial pour la biodiversité (GBFF) dans le cadre de son projet en RDC, pour lutter contre la perte de biodiversité, au Tanganyika, province du sud-est du pays, selon un communiqué de FAO.
«Le Fonds-cadre mondial pour la biodiversité (GBFF) a approuvé son tout premier projet en République démocratique du Congo (RDC) dont le montant s’élève à hauteur de 5,8 millions de dollars pour lutter contre la perte de biodiversité, restaurer les écosystèmes et améliorer les moyens de subsistance durables des Peuples Autochtones et des Communautés Locales (PACL), tout en promouvant le développement durable et la résilience climatique dans la province du Tanganyika», a-t-on lu dans ce communiqué de la FAO parvenu vendredi à l’ACP.
Selon le document, ce projet intitulé « Conservation communautaire pour la biodiversité et les moyens de subsistance dans le contexte du changement climatique”, va soutenir les politiques et les pratiques qui conservent la biodiversité, renforcer la séquestration et le stockage du carbone, améliorer la résilience climatique et va augmenter les moyens de subsistance des communautés locales.
Ce projet, en encourageant la prise de décision inclusive par le biais d’une approche basée sur les droits de l’homme, vise à améliorer l’efficacité de la conservation pilotée par les PACL.
«Ce projet illustre une vision ambitieuse pour la RDC, celle d’une conservation qui s’appuie sur les savoirs et la mobilisation des communautés. En mettant les Peuples autochtones et communautés locales au centre des solutions, nous bâtissons ensemble une réponse durable à la perte de la biodiversité et aux défis du changement climatique. La FAO est honorée de contribuer à cette dynamique transformative de l’écosystème», a expliqué Athman Mravili, représentant a.i de la FAO en RDC.
Ce programme ambitionne aussi à renforcer les politiques nationales et locales pour soutenir l’intendance des PACL et la gouvernance de la conservation communautaire. Il vise également à restaurer 14 000 hectares d’écosystèmes dégradés et à améliorer les pratiques sur 150 000 hectares de terres communautaires et autochtones. 10 000 ménages bénéficieront d’une formation à des entreprises respectueuses de la biodiversité et à des moyens de subsistance alternatifs durables.
Par ailleurs, le projet documentera et diffusera les réussites en matière de conservation communautaire par le biais de l’apprentissage par l’expérience, du partage des meilleures pratiques et de l’intégration des approches fructueuses.
Cette initiative sera mise en œuvre dans la province du Tanganyika, en particulier dans les territoires de Nyunzu et Kabalo, et des modèles reproductibles d’intégration des droits autochtones, de la conservation de la biodiversité et du développement durable pourront être mis en œuvre à l’échelle nationale.
Dans cette province, l’action du projet est en parfaite cohérence avec le Programme d’action du gouvernement provincial 2024-2028 en son pilier 6 relatif à la gestion durable et responsable des écosystèmes de la province face au changement climatique.
En plus, le projet contribuera aux objectifs stratégiques 3 et 4 de la stratégie provinciale de solutions durables 2025-2029, qui intègrent systématiquement les mesures de protection de l’environnement dans la province pour une production plus durable des écosystèmes et une réduction sensible des causes du changement climatique tout en promouvant aux communautés, une égalité dans l’accès aux ressources naturelles dans le but de construire et/ou de maintenir un climat de paix.
«Ce projet du GBFF renforce le rôle essentiel des peuples autochtones et des communautés locales dans la protection de la biodiversité et la résilience», a déclaré Carlos Manuel Rodriguez, président directeur général du FEM.
«Il démontre le rôle important du FEM, mécanisme financier de la CDB qui soutient la mise en œuvre du cadre mondial de biodiversité de Kunming-Montréal».
Faisant partie de la famille des fonds du Fonds pour l’environnement mondial, le Fonds-cadre mondial pour la biodiversité soutient les pays dans la réalisation de leurs engagements à l’égard du Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal (CMBKM).
Ce nouveau projet soutient la mise en œuvre des stratégies et plans d’actions nationaux révisés pour la biodiversité (SPANB) 2026-2030 de la RDC et contribuera à la réalisation de neuf objectifs dans le cadre du CMBKM.
Le projet est mis en œuvre par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et sera exécuté conjointement par la direction du développement durable (DDD) du ministère de l’Environnement et du développement durable (MEDD) et l’Alliance nationale d’appui et de promotion des aires et territoires du Patrimoine autochtone et communautaire en République démocratique du Congo (ANAPAC RDC).
ACP/ODM