Kisangani, 16 janvier 2024 (ACP).- Les populations déplacées du conflit communautaires entre Lengola et Mbole dans la commune urbano-rurale de Lubunga à Kisangani, au nord-est de la R.D. Congo, ont bénéficié lors d’une intervention d’urgence de Médecins sans frontière (MSF).
Ces déplacés et autochtones ont été assisté à travers les soins de santé de base au centre de santé de la SNCC,, depuis le mois de décembre 2023. Et les blessés graves ont été pris en charge à l’hôpital général de référence de la Makiso-Kisangani.
Le coordonnateur médical adjoint dans l’équipe d’urgences de MSF, Dr Gervais Mbogne, a fait mention de nombre des personnes assistées par la réponse aux urgences de sa structure.
« A ce jour 575 patients ont bénéficié des soins de santé de base. 25 cas graves ont été référés à l’hôpital général de Lubunga et 58 enfants souffrant de malnutrition ont été soigné », renseigne la source.
La même source ajoute que MSF est intervenu pour soulager la situation de précarité des conditions de vie dont souffrent les déplacés.
« Des abris et matériel d’hygiène étaient distribués à 500 ménages sur le site Ste Marthe et Lukusa, aussi la dotation de quatre latrine pour les meilleurs conditions d’hygiene« .
La réponse de MSF et d’autres acteurs pour soulager la souffrance des déplacés internes s’avère insuffisante.
« Nonobsrant l’engagement de quelques acteurs pour soulager la souffrance des déplacés internes, d’importants écarts en terme de réponse aux besoins en eau, nourriture, abris et soins de santé subsistent, notamment sur le site de Ste Marthe et Lukusa à Lubunga », conclu la source.
Il y’a lieu de retenir que depuis que le conflit communautaire entre Lengola et Mbole dans la commune urbano-rurale de Lubunga en février 2023, les autorités provinciales rapportent que plus de 500 morts ont été enregistrés et plus de 700 cases ont été incendiées, occasionnant le déplacement des milliers de personnes exposées aux mauvaises conditions de vie.
Après près de deux (2) mois d’accalmie, en début du mois de janvier 2024 en cours, les hostilités ont repris avec une tendance d’extension du conflit dans la communauté Komo (Bakumu) au village Babusoki. Cinq personnes ont été tuées la semaine dernière, trois (3) personnes blessés graves dont une fillette de six (6) ans a été amputée de ses deux membres supérieurs (deux bras). Ces derniers sont pris en charge par MSF. ACP/Kayu