Kinshasa, 16 juin 2023 (ACP).- Des femmes enceintes et allaitantes sont conseillées à respecter le régime alimentaire équilibré recommandé par le médecin afin d’éviter la malnutrition, a indiqué jeudi le Dr Exode Nsimba, médecin aux Cliniques universitaires de Kinshasa en République démocratique du Congo en marge de la journée mondiale de la faim au cours d’un entretien avec l’ACP.
« L’alimentation pendant la grossesse et l’allaitement doit être équilibrée et fractionnée. Une femme enceinte doit tout manger, à savoir : le poisson, la viande, les fruits et légumes, du pain, des produits laitiers, légumineuses et des matières grasses avec modération et avec proportion fractionnées sur 4 à 5 fois par jour« , a dit le Dr Nsimba. Il a ajouté qu’en suivant ses envies, la femme enceinte a tendance à satisfaire ses gourmandises sans penser à la qualité de son alimentation.
« Les repas pendant la grossesse doivent contenir du fer pour prévenir une anémie, du magnésium indispensable pour la croissance du fœtus et lutter contre les crampes musculaires chez la maman, ainsi que du sélénium et de l’iode« , a-t-il renchéri avant d’insister sur l’importance des fruits.
« Beaucoup de fruits pour les collations et des légumes sont sources de vitamines, notamment, A, C et B9. Ces vitamines jouent un rôle primordial dans la multiplication cellulaire et une morphologie normale du bébé », a-t-il affirmé.
Pour le Dr Nsimba, le non respect des consignes du médecin expose la mère et le futur bébé à une anémie. Il a, ici, illustré le cas de la consommation de certains aliments et excitants capable de nuire au futur bébé.
En effet, pour ce médecin, les substances toxiques ou une infection alimentaire chez la mère peuvent également avoir des conséquences pour le bébé.
Les Organisations internationales face à la faim dans le monde
Selon un rapport de l’UNICEF, depuis 2020, le nombre de femmes enceintes et allaitantes souffrant de malnutrition aiguë a connu une augmentation de 25 % dans les 12 pays les plus sévèrement touchés par la crise alimentaire mondiale : Afghanistan, Burkina Faso, Éthiopie, Kenya, Mali, Niger, Nigéria, Somalie, Soudan, Soudan du Sud, Tchad et Yémen.
D’après le rapport de 2018 de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 821 millions d’habitants du globe luttent chaque jour pour s’assurer leur pitance. Cela représente le chiffre énorme d’une personne sur neuf. La FAO (Food And Agriculture Organisation) a, à cet effet, déclaré que la Journée mondiale contre la faim aurait lieu le 15 juin de chaque année.
À l’occasion de cette journée, sont abordées les questions liées aux conséquences des conflits et crises politiques, économiques et sociétales sur la sécurité alimentaire des populations.
ACP/CL/May