Bruxelles, 1er août 2024 (ACP).- Une entreprise de la Wallonie, région sud de la Belgique, a développé un test rapide de détection du Mpox, appelé couramment la variole du singe, qui allie les qualités d’un test réaction de polymérise en chaine (PCR) classique et la rapidité d’un test antigénique, a-t-on appris samedi de source de media local belge.
« Le kit de dépistage développé allie les qualités de sensibilité et de spécificité d’un test PCR classique et la rapidité d’un test antigénique, fournissant un résultat valide dans les 20 minutes maximum. Dans sa version sèche, il ne nécessite en outre pas le passage en laboratoire pour authentification et validation », a révélé Bernard Delhez, président du conseil d’administration de la société Conti pharma (CEO), cité par l’agence Belga.
Détecter rapidement la présence du Mpox (une épidémie enregistrée également en RDC) chez une personne infectée permet dès lors d’enrayer toute propagation ultérieure. Mais encore faut-il pouvoir réaliser aisément sur le terrain un dépistage efficace et rapide avec un minimum d’intervention en laboratoire, a expliqué M. Delhez.
Il a noté que la société liégeoise Conti pharma, fondée en 2015, avait déjà déposé un brevet à la fin du mois de mai pour un test antigénique salivaire rapide dans le cadre de la lutte contre le paludisme (malaria).
Le Mpox est une maladie infectieuse causée par le virus du même nom, endémique dans les régions du nord et du centre de la République démocratique du Congo (RDC). Le nombre de cas a cependant explosé en 2023 et touche 85% des régions de la RDC. Quelque 12.700 personnes, dont 581 sont décédées, ont été infectées dans le pays, selon Conti pharma.
Face à l’émergence d’une nouvelle souche du virus Mpox gardant les caractéristiques de sévérité de la souche initiale et transmissible à présent par voie classique et hétérosexuelle, le gouvernement congolais et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont récemment tiré la sonnette d’alarme quant à la propagation inquiétante du virus en RDC et hors frontières, les pays occidentaux n’étant pas épargnés.
Les « exceptionnelles performances cliniques » qu’a démontrées ce test rapide durant les diverses évaluations sont en cours de confirmation en RDC avec le concours de l’Institut de médecine tropicale à Anvers et l’Institut national de la recherche biomédicale à Kinshasa. Cette avancée technologique pourra être utilisée pour d’autres applications de pandémie virale, a conclu le CEO de Conti pharma.
ACP/C.L.