Université de Kinshasa :  début des cours pour attirer les jeunes médecins en néphrologie

Kinshasa, 21 août 2022 (ACP).- Des cours pour attirer les jeunes médecins en néphrologie ont débuté depuis lundi à l’Université de Kinshasa (UNIKIN), afin d’améliorer la prise en charge des maladies des reins par la Société Congolaise de néphrologie (SOCONEPH), a appris mardi l’ACP de cette alma mater.

 » Il s’agit du premier cours de néphrologie pédiatrique pour juniors des pays d’Afrique Francophone et du deuxième cours international de néphrologie, dialyse et transplantation « , a indiqué la source.

 » Ces cours sont organisés pour inciter les jeunes médecins à s’intéresser davantage à la prise en charge des maladies rénales. La République Démocratique du Congo connaît un déficit des néphrologues. Au lieu d’en avoir 10 par million d’habitants, le pays n’en  compte que 38 dont 32 pour les adultes et 6 pour la néphrologie pédiatrique. Dans le même temps, l’organisation de ces cours sur la néphrologie va permettre d’améliorer la prise en charge des malades des reins dans le pays « , a ajouté la même source.

« C’est un réel motif de fierté, il fait suite évidemment à la tripartite qui avait été conclue à son temps par l’Université catholique de Louvain ainsi que la KU LEUVEN et l’Université de Kinshasa. Voilà donc le premier fruit, je suis plus que convaincu personnellement, je suis un grand rêveur, je dois le dire, mais, à la suite de Nelson Mandela, un rêveur, un gagnant, c’est-à-dire un rêveur qui n’abandonne pas. Cet exemple de l’équipe de néphrologie, vous comprendrez aisément, que, c’est un peu Jean Baptiste, le précurseur de l’arrivée de Jésus. Sûr et certain parmi nos étudiants, ils vont attirer beaucoup de vocation, parce qu’on a bien vu que le pays a au-delà de tout, encore besoin d’avoir plusieurs et un grand nombre de néphrologues », a déclaré le Dr Jean-Marie Kayembe, recteur de l’Université de Kinshasa.

« La néphrologie, c’est quand même une discipline jeune, ça n’attirait pas les jeunes surtout avant qu’on ne puisse avoir la dialyse. Les jeunes médecins, ils voyaient comment les malades mourraient sans dialyse. Maintenant que nous avons quand même la dialyse, il faut que cette dialyse soit subventionnée. Quand elle sera subventionnée, on aura beaucoup de malades qui seront dialysés, et vont vivre longtemps, ça va attirer également les jeunes gens. Mais, en organisant aussi ce genre d’assises, ça peut aussi attirer les jeunes à cette discipline tout à fait jeune dans notre pays », a souligné le Dr Ernest Sumaili, président du Comité d’organisation.

« C’est une réalité qui est vraie. Dans tout le Kongo central, il n’y a pas de néphrologues. Donc, comprenez déjà que ça vaut la peine que nous puissions booster, avoir le minima possible pour essayer d’apporter le soin de qualité aux patients qui sont là. Déplacer quelqu’un de Moanda pour Kinshasa, c’est tout un problème, donc si on peut avoir un à Moanda, un à Boma, un à Matadi, un qui peut se localiser entre Mbaza-Ngungu, Kimpese et Kisantu, ça serait une bonne chose pour la communauté », a renchéri le Dr Bibiche Makalala, médecin généraliste.

Les maladies rénales constituent la 11ème cause de mortalité globale dans le monde, et d’ici 2040, elles occuperont la 5ème place, fait-on savoir.

Le premier cours international de néphrologie, dialyse et transplantation a eu lieu en 2013. Dix ans après, c’est la deuxième édition de ce cours qui se tient, couplée cette fois avec la néphrologie pédiatrique. Ces cours sont organisés du 21 au 22 août 2023 à l’Université de Kinshasa de la République démocratique du Congo.  ACP/KKP

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