Kinshasa, 30 novembre 2024 (ACP) ,- Les étudiants de la faculté des sciences pharmaceutiques de l’Université de Kinshasa (Unikin) en République démocratique du Congo, ont été sensibilisés, samedi à la résistance aux antimicrobiens (RAM), au cours d’une conférence organisée par la délégation facultaire.
« Nous nous sommes réunis pour sensibiliser les étudiants à un problème de santé publique mondiale. Il s’agit de la résistance des antibiotiques (les antimicrobiens). Si les personnes sont sensibilisées, ils adopteront des comportements utiles en ce qui concerne l’utilisation des antibiotiques, en termes de prescription et d’utilisation, cela va non seulement empêcher la résistance des antimicrobiens, mais aussi sauvegarder des vies », a déclaré Gauthier Mesia, Doyen de la faculté des sciences pharmaceutiques
« Nous devons adopter les attitudes pour que les médicaments qui existent soient bien utilisés. Ces antibiotiques qui sont l’apanage des pharmaciens en premier lieu. Et les médicaments ont beaucoup de particularités qui peuvent être d’ordre de stabilité ou aussi d’origine de l’efficacité », a-t-il expliqué.
Pour sa part, le Pr Mureille Lokolongo, chef de service des maladies infectieuses et tropicales aux Cliniques Universitaires de Kinshasa, a abordé la thématique relative à « l’actualité sur la lutte contre la résistance aux antimicrobiens ».
« La résistance aux anti microbiens est un problème majeur de santé publique, c’est un fléau, une menace planétaire. Selon les prévisions de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), c’est une maladie qui pourra tuer plus de 10 millions de personnes d’ici 2050, soit un décès toutes les 3 secondes. Et c’est une maladie qui sera même la première cause de mortalité plus que le Sida, le cancer », a-t-il expliqué.
Le chef de service des maladies infectieuses et tropicales aux CUK, a fait savoir que pour lutter contre l’antibio resistance, il y a d’abord la prévention à travers la vaccination, l’hygiène, la sécurisation et la réglementation des produits pharmaceutiques.
L’état Congolais appelé à régler le problème des pharmaciens
Par ailleurs, l’Etat Congolais a été appelé à régler le problème des pharmaciens en les mettant à leur rôle social, c’est-à-dire, derrière le comptoir de l’officine pharmaceutique, qui, de nos jours est contrôlé et dirigé par des mains inexpertes, a déclaré Glory Panzu, président du conseil national de l’ordre des pharmaciens.
« La place du pharmacien est très prépondérante en tant qu’agent de santé publique qui est appelé à évoluer au côté de la population. C’est le seul professionnel qui soit plus proche des patients, le seul que les patients peuvent rencontrer à n’importe quelle heure sans rendez-vous, sans payer. Et, il protège les antibiotiques que l’humanité utilise aujourd’hui qui ont fortement réduit le taux de la mortalité », a souligné M. Panzu.
Cette activité a été organisée par la délégation facultaire des sciences pharmaceutiques en marge de la semaine mondiale de la sensibilisation à la résistance aux antimicrobiens, célébrée du 18 au 24 novembre. Le thème retenu pour cette édition est « Éduquer, promouvoir, agir maintenant »
ACP/C.L.