Kinshasa, 04 novembre 2024 (ACP).- Les parties prenantes à la vaccination en République démocratique du Congo ont été invitées à des stratégies pour plus de résultats, lors d’un atelier organisé lundi à Kinshasa sur l’évaluation de la réduction du nombre d’enfants zéro dose et d’enfants sous vaccinés.
« Soyons conscients que notre modèle n’a pas fonctionné, il est temps de nous poser de bonnes questions pour innover et optimiser les stratégies pour plus de résultats en faveur des enfants Zéro doses(EZD) et enfants sous vaccinés (ESV). C’est un atelier de redevabilité où les parties prenantes se mettent autour d’une même table pour savoir qu’est-ce qui a marché ou pas », a déclaré le Dr Sylvain Yuma Ramazani, secrétaire général à la Santé publique.
Il a, dans cette optique, invité les participants à formuler des recommandations claires pour améliorer la mise en œuvre sur terrain dans le cadre de l’approche développée du Fonds accélérateur de l’équité (FAE) qui cible 11 provinces de la RDC.
« Le FAE, c’est autour de 60.000.000 (soixante millions) de dollars us et cela a été mobilisé au regard des problèmes des enfants non vaccinés et sous vaccinés. Je salue cette réunion importante au niveau national pour laquelle les infirmiers titulaires qui sont en première ligne ont été invités, c’est une valorisation pour leur travail et un signal fort », a-t-il dit, avant d’insister sur la révisitation et le réajustement du « plan Mashako » pour qu’il joue son rôle de plan Marshall afin d’attaquer les zones faibles.
Un atelier pour réécrire le Plan Mashako 3.0
Par ailleurs, cet atelier consiste également à réécrire le « Plan Mashako 3.0 » qui n’est rien d’autre qu’une redynamisation de la vaccination de routine en RDC, a déclaré le Dr Audry Mulumba, directeur du Programme élargi de vaccination (PEV).
« Il y aura une décision à prendre, cela veut dire comment orienter nos stratégies. Les résultats montrent que nous sommes loin des objectifs. Les enquêtes nous montrent le contraire, en 2021 nous étions autour de 700.000 enfants zéro dose, en 2022 autour de 700.000 enfants zéro dose et en 2023, autour de 1.200.000 enfants zéro dose, voilà des questions que nous devons nous poser ici, est-ce que nos stratégies sont adaptées, que faire ? », a-t-il souligné. Pour ce faire, « nous avons amené des acteurs, les infirmiers titulaires pour les écouter et réfléchir car c’est une réunion d’évaluation d’un fonds, d’un financement qui va aider en termes de recherche des enfants non atteints par les activités ordinaires », a-t-il précisé.
Les résultats attendus
En outre, le Dr John Samuel Otomba, Agent de liaison Gavi pour la RDC, a laissé entendre que les résultats attendus consistent à identifier les goulots d’étranglement et des propositions concrètes permettant d’aider à atteindre les enfants non vaccinés, à évaluer les différents plans de réduction du nombre d’EZD et d’ESV, à identifier les pratiques innovantes susceptibles d’enrichir le plan Mashako 3.0.
Cette réunion organisée par le PEV a pour objectif général d’améliorer la mise en œuvre de ces initiatives de réduction du nombre d’EZD (enfants zéro dose) et d’ESV (enfants sous vaccinés) à travers un forum d’échange d’expériences et d’évaluation des résultats. La RDC fait partie des pays prioritaires ayant un grand nombre d’EZD et ESV. Face à cette situation, 4 initiatives ont été développées, notamment le FAE mis en œuvre par Gavi dans 11 provinces du pays. ACP/