Kinshasa, 21 août 2024 (ACP).- La nécessité de doter des zones de santé des kits médicaux afin d’assurer la prise en charge des patients atteints de Mpox (variole du singe) a été recommandé mercredi lors d’un entretien avec un éco-épidémiologiste, à Kinshasa en République démocratique du Congo.
«Il est important pour les autorités de la République démocratique du Congo de mettre à la disposition de différentes zones de santé des kits médicaux pour la prise en charge des patients atteints de Mpox afin de procéder à un bon suivi épidémiologique des cas et de leurs contacts», a déclaré le Dr. Martin Chico Wantetila, médecin éco-épidémiologiste.
Selon lui, Les autorités doivent intensifier la sensibilisation aux symptômes de Mpox et ses modes de prévention dans la communauté pour freiner les contaminations et limiter la propagation.
«Il est nécessaire de vacciner la population ciblée le plus tôt possible, de renforcer les dispositifs de contrôle, d’identifier et de traiter les cas», a-t-il ajouté.
Pour éviter la propagation de Mpox, ce médecin a indiqué que la population doit être informée du risque et des symptômes de la variole du singe.
Au cours de l’entretien, le Dr Wantetila a énuméré les signes de cette variole, à savoir la fièvre, la douleur musculaire ou dorsale, des lésions cutanées élémentaires et des éruptions cutanées au niveau des visages, des mains, des pieds et des organes génitaux.
Ce spécialiste a également fait quelques recommandations pour éviter d’être contaminé par le virus de cette variole. Il s’agit notamment de ne pas utiliser la literie, les vêtements ou les serviettes des personnes malades et de laver fréquemment des mains à l’eau avec le savon ou avec un gel hydro-alcoolique.
«En cas de diagnostic positif, suivez les instructions de votre médecin ou des personnels soignants du ministère de la Santé et appliquez les mesures de lutte anti-infectieuse, dont l’isolement, pour enrayer la transmission», a-t-il dit.
«Évitez tout contact avec des animaux sauvages malades ou trouvés morts. N’utilisez pas d’animaux morts à des fins médicinales ou pour accomplir des rites religieux ou culturels. Faites bien cuire tous les plats contenant de la viande avant de les consommer», a poursuivi ce médecin éco-épidémiologiste.
S’agissant de la prévention de Mpox par voie sexuelle, cet éco épidémiologiste a indiqué qu’il faut privilégier les mesures d’hygiène élémentaires de santé publique.
«Il s’agit d’éviter les embrassements de bouche à bouche avec les personnes suspectes, d’éviter les rapports sexuels anaux ou vaginaux ainsi que bucco génital et cesser d’être en contact avec les gouttelettes de sécrétions respiratoires des personnes atteintes de cette maladie», a fait savoir le Dr. Wantetila.
Abordant la prévention environnementale, cet éco-épidémiologiste a exhorté la population à éviter les rassemblements ou les activités sociales qui peuvent exposer à des interactions sociales dont les établissements pénitentiaires et des camps de réfugiés.
Le Mpox est une zoonose (maladie transmise de l’animal à l’homme) qui a été déclarée le 14 août 2024 « Urgence de santé publique de portée internationale » par l’OMS au regard de sa propagation. Cette maladie a fait plus de 570 décès en RDC depuis le début de l’année, selon le ministère de la Santé.
ACP/ODM