Kinshasa, 27 mai 2025 (ACP).- Des actions immédiates et une reconnaissance mondiale pour renforcer le rôle des communautés autochtones dans les trois grands bassins forestiers du monde ont été exigées, mardi, par «Greenpeace», lors du premier congrès mondial en cours du 26 au 30 mai au Congo Brazzaville.
«Greenpeace a exigé une reconnaissance mondiale et des actions immédiates pour renforcer le rôle des communautés autochtones. Les peuples autochtones et les communautés locales sont les véritables gardiens de ces terres depuis des générations. Ils exploitent des connaissances ancestrales et des pratiques durables qui sont essentielles dans la lutte contre le changement climatique», a indiqué le communiqué de ce premier congrès des peuples autochtones et des communautés locales.
Selon la source, les forêts de l’Amazonie de l’Amérique latine, du bassin du Congo de l’Afrique Centrale et basin du Bornéo-Mékong-Papua d’Asie du Sud-Est sont des berceaux de la biodiversité et de l’héritage culturel. Ces écosystèmes sont la clé de la stabilité climatique de la planète, mais ils sont constamment menacés par la déforestation, l’exploitation forestière illégale, l’accaparement des terres et les industries extractives.
Ce rassemblement historique de Brazzaville réunit des dirigeants autochtones, des représentants des communautés, des défenseurs de l’environnement et des alliés internationaux déterminés à défendre les écosystèmes forestiers les plus vitaux de la planète.
Selon M. Romulo Batista, chargé de campagne principal à Greenpeace Brésil cité par le communiqué, en Amazonie, les peuples autochtones ont préservé des millions d’hectares de forêts grâce à leurs connaissances écologiques traditionnelles.
«Il est temps que les dirigeants internationaux et les bailleurs de fonds respectent notre souveraineté et investissent dans nos solutions, au lieu de se contenter d’extraire des ressources de nos terres», a-t-il dit.
Le communiqué de cette ONG a également repris les propos de M. Amos Sumbung, chargé de campagne Forêts à Greenpeace Indonésie, soulignant qu’en Asie du Sud-est, les forêts sont détruites plus rapidement que jamais. La plus grande forêt restante dans cette région est la Papouasie – Indonésie, qui ne doit pas être détruite et doit être défendue à tout prix.
Le leadership autochtone est le seul moyen d’arrêter cette destruction. Ce rassemblement doit marquer un tournant: les voix des peuples autochtones et des communautés locales doivent être entendues et leurs droits doivent être pris en compte en priorité dans les politiques climatiques mondiales.
Appel au respect des droits fonciers
En tant que fervent défenseur de la justice environnementale et des droits des peuples autochtones, l’ONG «Greenpeace» a, dans son communiqué, invité la communauté mondiale et appelé les gouvernements, les organisations internationales et la société civile à reconnaître et à faire respecter les droits fonciers des peuples autochtones et des communautés locales, à financer et à mettre en œuvre des mesures de conservation et de gestion durable des forêts menées par les populations autochtones.
«Il s’agit d’intégrer les connaissances autochtones dans les politiques relatives au climat et à la biodiversité à tous les niveaux et à s’engager à prendre des mesures concrètes pour protéger les forêts et les cultures qui en dépendent», précise le communiqué. ACP/ODM