Kinshasa, 5 décembre 2021 (ACP).- La coordonatrice du Réseau des communicateurs de l’environnement (RCEN), Néné Mainzana a déclaré samedi à Kinshasa, à la clôture de l’atelier sur l’engagement pour l’application des textes juridiques relatifs à la sécurité alimentaire et à la mise en œuvre des réformes en RDC, que la place des médias est importante dans les questions liées à la sécurité alimentaire et à l’environnement aux niveaux local, régional et international.
Elle a souligné que dans le cadre du processus relatif à la réduction des émissions de gaz à effet de serre dues à la déforestation et à la dégradation des forêts, l’agriculture fait partie de 7 piliers de la « Stratégie-Cadre » de ce processus.
Pour la coordonnatrice du RCEN, cet atelier a permis aux professionnels des médias de s’imprégner des textes légaux relatifs à la sécurité alimentaire compilés par le cabinet August – Delt en vue de les vulgariser et de les disséminer auprès du public. Elle a interpellé les décideurs sur la pertinence de ces textes légaux et sur le caractère vétuste de certains éléments de leur contenu.
Etant donné que l’agriculture, l’élevage et la pêche sont des secteurs secoués et mis en mal par le changement climatique, a relevé la coordonatrice du RCEN, les professionnels des médias sont appelés à s’impliquer dans le plaidoyer pour un engagement des décideurs politiques au même titre que les fonctionnaires, les acteurs de la société civile et les agriculteurs pour une agriculture durable grâce à l’application et à la réforme des textes légaux.
Le coordonateur adjoint du RCEN, Salomon Bimansha a, quant à lui, salué le partenariat qui lie son réseau à la Fondation Konrad Adenauer Stiftung qui a jeté son dévolu pour organiser cet atelier, compte-tenu de l’expertise des professionnels des médias spécialisés en questions environnementales. Les membres du RCEN, a- t- il rassuré, s’engagent à vulgariser le recueil des textes juridiques relatifs à la sécurité alimentaire et à la mise en œuvre des réformes en RDC afin d’amener toutes les parties prenantes à s’en servir comme base et condition préalable à la mise en place de bons systèmes d’alerte précoce des crises alimentaires.
Le chef du projet « Un seul monde sans faim » (EwoH) au sein de la Fondation Konrad Adenauer Stiftung, Crispin Ngombo a édifié les participants à cet atelier en parlant de son expérience riche en enseignements sur le terrain partout où le devoir l’appelle pour servir les communautés dans son secteur de prédilection qui est l’agriculture.
Sur base de son expérience et de son expertise, Crispin Ngombo dit avoir fait face, sur sa trajectoire professionnelle, au doute, au découragement, aux antivaleurs (haine, jalousie, xénophobie, médisance, oisiveté et populisme). Il a connu des hauts et des bas qu’il a eu à surmonter grâce à la détermination qui l’anime et à la foi en l’avenir de la RDC. Face à toutes ces pesanteurs, il a exhorté les participants à prendre conscience de la situation que traverse la RDC, à s’auto prendre en charge, à promouvoir l’esprit coopératif et à revaloriser les ressources disponibles à la portée de chacun en vue de léguer aux enfants de ce pays et aux générations futures un pays prospère.
Il a prié chaque participant de se doter d’un champ et de réaliser un projet d’élevage ou d’un étang pour jouir de la souveraineté alimentaire au lieu d’être totalement tributaire des vivres produits par des tierces personnes ou importés. ACP/C.L/Awa/Lys