Kinshasa, 12 février 2023 (ACP).– La République démocratique du Congo (RDC) a adopté la surveillance de routine comme une stratégie de lutte contre la variole de singe ou le « Monkeypox », ont relevé les experts en santé animale lors de la clôture de l’atelier de validation du Plan national intégré de surveillance de cette zoonose RDC, organisé du 9 au 10 février 2023 à Kinshasa.
« Trois axes définissent cette stratégie, à savoir la surveillance de routine, c’est-a-dire, tous les agents même ceux qui sont sur le terrain dans leurs activités de routine devront rapporter le cas de « Monkeypox » à travers le système de surveillance; l’organisation des missions de terrain à des périodes programmées pour cibler la population animale dans laquelle les prélèvements peuvent être faits , ainsi que l’implication des acteurs au niveau communautaire, pour rapporter des cas suspects en vue d’une riposte précoce », a expliqué Éric Kazadi, coordonnateur du projet « ECTAD » de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
« Durant ces deux jours, il était question de doter le pays d’un plan multisectoriel afin de lutter contre le « Monkeypox . Ce plan définit de manière générale la stratégie de surveillance qui doit être mise en œuvre dans le secteur de santé animale et le moyen pour arriver à définir cette stratégie », a-t-il a souligné.
De son côté, le chef d’équipe du projet, Brice Lafia a, au nom du représentant de la FAO, salué la qualité des discussions et l’engagement des participants ayant permis de sortir un plan qui permettra de mieux surveiller la maladie.
Il a, par ailleurs, fait savoir que cette institution internationale est disposée à accompagner la mise en œuvre de ce plan, la FAO ayant prévu d’initier la surveillance active de la maladie grâce à l’expertise apportée par les participants.
La secrétaire générale à la Pêche et Elevage, Pascaline Mbangu qui a clôturé ces assises, a relevé que le « Monkeypox », étant une zoonose (une maladie infectieuse qui passe de l’animal à l’homme), constitue une priorité de santé publique en RDC.
« Tous les cas déclarés à travers le pays ne pouvaient pas nous laisser sans voie. Il était de notre devoir et responsabilité de trouver les moyens d’endiguer cette maladie qui touche, non seulement la vie humaine, mais aussi les écosystèmes et l’économie », a-t-il dit.
Pour elle, la surveillance constitue l’un des mécanismes appropriés pour lutter contre les maladies animales et les zoonoses. Mme Mbangu a, en outre, félicité les experts en santé animale d’avoir doté le pays d’un Plan national intégré de surveillance contre le « Monkeypox » et la FAO pour ce partenariat.
80% des cas humains de « Monkeypox » ont été comptés en RDC. Depuis le début de 2022, 6.032 cas suspects de cette zoonose ont été notifiés dans 23 des 26 provinces du pays et la majorité des cas dans les zones rurales où les populations sont pauvres, dépendant ainsi de la forêt pour leur survie. ACP/KHM/May