Kinshasa, 25 février 2021 (ACP).- L’écrivain et chercheur indépendant, José Mulenda Zangela, considère, dans son ouvrage publié aux éditions Edilivre, intitulé « Sula ya Amani » traduit en français « le visage ou la physionomie de la paix », la réalisation du projet d’intégration économique « Canal frontalier du rift africain navigable » (CFRAN), qui devra relier les lacs frontaliers dans la région des Grands Lacs africains, comme une alternative à la paix est menacée dans cette région.
A travers la quarantaine de pages de sa brochure, M. Mulenda présente la fiche d’énormes potentialités dont dispose la région des Grands Lacs entre autres : une population estimée à environ 200 millions d’habitants, une hydrographie abondante, un climat équatorial tempéré et une activité volcanique (toujours actuelle pour certains volcans, à l’instar de Nyiragongo).
En outre, elle dispose d’une faune et d’une flore d’exception (la région dispose à elle-seule, les ¾ des espèces animalières et végétales du continent africain : gorilles de montagnes et de la plaine, éléphants, girafes, okapi, rhinocéros…), d’un sous-sol très riche en ressources précieuses (cobalt, cuivre, diamant, fer, or, uranium…), stratégiques (coltan) et hydrocarbures (gaz méthane, pétrole…)
En dépit de ces potentialités, la région des Grands Lacs, riche en biodiversité, en espèces animalières et scandale géologique à cause de ses matières premières, est confrontée durant des décennies à des conflits armés et des actes de violence intenses et un génocide. Le sous-ensemble constitué de l’Ouganda, de la République démocratique du Congo, du Rwanda et de Burundi est malheureusement, une zone de chaos entropique dont la République démocratique du Congo est l’épicentre, relève l’auteur.
L’alternative de la paix dans les Grands Lacs
Par ailleurs, José Mulenda soutient que la mise en œuvre du projet « Canal frontalier du rift africain navigable » va répondre efficacement et durablement aux recommandations des décideurs régionaux et internationaux en matière d’intégration économique, de la paix et de la sécurité régionale.
En investissant pour le projet du canal, celui-ci transformera, à coup sûr, la physionomie du Rift africain. Les pays occidentaux et orientaux feront de la sorte à faire bénéficier à cette sous-région de l’Afrique, du transfert de technologie capable de créer la croissance à travers les investissements directs, et par une ouverture des marchés occidentaux, des produits industriels permettant une montée en gamme.
Ainsi, les Lacs Tanganyika, Kivu, Edouard, Albert et Victoria étant transfrontaliers, ils prédisposent cette région à être une plaque tournante de l’économie sous régionale et mondiale. Une nouvelle Afrique, une physionomie de la paix durable et du développement est envisageable en reliant ces lacs du Nord vers le Sud avec une jonction sur l’Océan Indien, affirme-t-il, et suivant le même schéma, les pays membres de la CEPGL, du COMESA et de la SADC pourront de la sorte être reliés par le CFRAN.
Bref aperçu biographique de l’auteur
La soixantaine révolue, José Mulenda Zangela est président du Comité de soutien et de plaidoyer pour la région des Grands Lacs (CSP-REGLA). Ecrivain et chercheur indépendant, diplômé en économie sociale et solidaire à l’Université Jean Monnet de St Etienne (2016). Il est aussi diplômé de l’Ecole de formation du personnel judiciaire (1982) et ancien officier de justice en RDC.
Il est auteur de « Le combat politique en République Démocratique du Congo », Edilivre (2013) et « Le Congo-Kinshasa est un eldorado, à qui profite-t-il ? » L’Harmattan, 2010.
ACP/ GGK