NTIC-RDC : le renforcement de la gouvernance numérique recommandé pour un internet sécurisé

Kinshasa, 24 avril 2025(ACP).- Le renforcement de la gouvernance numérique pour un internet ouvert et sécurisé en République démocratique du Congo, a été recommandé vendredi à Kinshasa, par le ministre des Postes, Télécommunications et Numérique, lors de la 5ème édition du Forum national sur la gouvernance de l’internet (FGI).

«Le numérique nous tient dans notre quotidien. Il est un secteur transversal et la RDC ne peut pas s’y échapper. D’où la nécessité de renforcer la gouvernance numérique pour un internet ouvert et sécurisé », a déclaré Augustin Kibassa, ministre des Postes, Télécommunications et Numérique.

« Le pilier dans tout ça c’est d’abord les infrastructures. Parce qu’on n’a pas une bonne connectivité, on n’a pas de bon service numérique. En ce qui nous concerne, on se bat énormément pour que les infrastructures puissent nous permettre de faire le reste. Comme vous le savez, notre domaine est ouvert à tout le monde avec plusieurs acteurs aussi bien privés que publics comme la société civile », a-t-il ajouté.

« Comme je l’ai dit, tous les secteurs aujourd’hui sont régis par le numérique sans exception aucune. La RDC qui est un grand pays au centre de l’Afrique et entouré par 9 pays limitrophes, avec sa superficie, nous savons que s’il y a un trou noir dans notre pays ça va impacter les autres pays qui nous entourent. Mais ensemble avec tous et l’implication de l’Assemblée nationale, nous comptons énormément sur le soutien des députés nationaux et sénateurs pour que finalement le pays puisse relever ce grand défi, qui nous permettrait de faire le pas vers le développement de télécommunications et du numérique », a plaidé le ministre des Postes.

Il s’est dit confiant de voir la Société congolaise des postes et télécommunications (SCPT) se relever pour que le pays ne puisse pas dépendre seulement du secteur privé.

« Ce n’est pas normal dans un pays comme le nôtre, un secteur aussi stratégique que les télécommunications et le numérique puisse dépendre en gros du privé. Nous n’allons pas donner tous les détails ici mais il y a un travail de fond qui se fait pour que le pays puisse relever la tête dans ce secteur-là. Le plus important est de faire le diagnostic de ce qui se passe maintenant et se projeter dans l’avenir », a-t-il déploré.

Les éléments de blocage

Par ailleurs, Emmanuel Ompeta, député national, président de la sous-commission (PT-NTIC) a dressé la situation actuelle de la gouvernance numérique de la RDC qui, selon lui, est bloquée par deux éléments dans le cadre législatif, à  savoir, le problème des infrastructures et la fiscalité.

« Les problèmes des infrastructures et de la fiscalité sont là, les deux points d’engagement de l’Assemblée nationale. Pendant cette session budgétaire, nous voulons travailler pour voir comment stimuler le déploiement des infrastructures, mais aussi sur la lourdeur fiscale dans le secteur afin de relancer les activités », a-t-il dit.

Cet élu a laissé entendre que le forum national sur la gouvernance de l’internet est un cadre d’ échange et d’analyse entre différents experts du secteur en vue de proposer des pistes de solution face à tous ces problèmes et défis du secteur, avant de demander à l’Assemblée nationale de pouvoir s’en approprier et de donner les outils législatifs qui permettraient de relancer le secteur. 

Cette activité a été organisée sous le haut patronage du président de l’Assemblée nationale en collaboration avec la sous-commission Télécoms et nouvelles technologies de la communication (NTIC), ainsi que le secrétariat exécutif du Forum de l’ONU sur la Gouvernance de l’Internet en RDC, sous le thème : « renforcer la gouvernance numérique pour un internet ouvert et sécurisé en RDC ». ACP/JF

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