Kinshasa, 19 septembre. 2024 (ACP).- La muraille verte en bambou de l’Université de Kinshasa (Unikin) a été mise en lumière mercredi 18 septembre 2024 à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale du Bambou dans un entretien que le coordonnateur de ce projet a accordé à l’ACP.
« La muraille verte est un projet qui lutte à la fois contre les changements climatiques et surtout contre les érosions à l’Université de Kinshasa qui fait face à quelques 70 têtes d’érosion », a déclaré Bertin Mbuya, coordonnateur du projet « Muraille verte en Bambou ».
« Les érosions menacent plusieurs bâtiments, notamment ceux du Centre neuro psycho pathologique (CNPP) et nous avons réfléchi sur une solution basée sur la nature pour stabiliser la structure du sol qui est lumo sablonneux ; d’où notre choix de planter les bambous », a poursuivi l’environnementaliste Mbuya. « La spécificité de ce projet réside dans le fait que les bambous sont plantés sous forme de muraille de 20 mètres de largeur sur une distance de deux mètres d’espacement entre chaque plante pour créer l’érodabilité du sol », a renchéri Bertin Mbuya.
L’érodabilité d’un sol est une estimation, fondée sur les caractéristiques physiques du sol, de la vulnérabilité de ce sol à l’érosion. Cette technologie s’appuie sur la solidité des racines et la tige du bambou qui a une grande capacité d’absorption du carbone.
Ce projet qui contribue également à la protection de la biodiversité, s’inspire de la grande muraille verte du Sahel et a été lancé à l’Université de Kinshasa depuis 2021 grâce au financement du fonds forestier national. ACP/