Kinshasa, 29 Septembre 2020(ACP)- les incidences socio-économiques de la crise écologique demeure la plus importante question du 21ème siècle soutient le Pr Antoine Manda Tchebwa de l’Université de Kinshasa(UNIKIN) dans un article paru dans le nouveau numéro de la Revue africaine d’environnement et d’agriculture (RAFEA), au courant de ce mois de septembre 2020. «Cette question de crise écologique est parmi les principaux défis du monde contemporain, à cause de la menace qu’elle constitue d’abord pour la vie et la survie de l’humanité, et ensuite, pour l’avenir de la planète terre toute entière», indique le Pr Antoine Manda Tchebwa dans l’éditorial de la RAFEA intitulé «l’Afrique bantu face à la crise de l’écologie et du climat : enjeux, défis et perspectives».
Selon lui, la prise de conscience effective pour juguler cette crise tarde parce que les intérêts immédiats priment sur la réalité et l’avenir, soulignant que la crise écologique que vit l’humanité est la conséquence d’un modèle de vie et d’un système des valeurs ‘’imposés’’ et généralisés à travers le monde.
La crise environnementale menace le bien-être mental, physique, social, et des populations. La crise écologique en appelle à la responsabilité commune de tous les peuples pour garantir l’avenir des générations présentes et futures.
Les bantu, populations d’Afrique noire face à l’environnement
L’auteur se pose la question de savoir comment les Bantu, populations d’Afrique noire, dont les croyances sont généralement tournées vers l’environnement et qui sont en parfaite relation avec la nature vivent-ils face à cette crise.
Il a expliqué que les bantu ne désignent pas forcément des peuples ou des ethnies, mais un groupe de langues négro-africaines parlées dans le centre et le sud du continent à partir de la ligne allant de Douala, au Cameroun, à Mombasa et au Kenya.
Le Pr Manda a précisé que l’’Afrique- bantu a été soumise depuis plusieurs générations, à la conjonction de beaucoup d’événements (esclavage, colonisation, exploitation des ressources naturelles, dictatures, etc.), de telle sorte que les structures mêmes de ses sociétés s’en sont trouvées fondamentalement désarticulées. «La crise écologique est en effet entrée en action avec d’autres phénomènes de façon synchronique : l’explosion démographique, les crises politiques, les caprices de l’économie du marché, etc.», fait savoir l’auteur.
Dans la zone sahélo-soudanienne, a-t-il conclu, la croissance de la densité de la population et des animaux a favorisé un processus irréversible de la désertification avec comme conséquence le déplacement des populations (éleveurs transhumants.).
La Revue Africaine d’Environnement et d’Agriculture (RAFEA) , mise sur pied depuis deux ans par l’UNIKIN, l’Université de Bandundu et l’Université de Kikwit , développe pour son rayonnement des relations avec les revues internationales, les universités, les centres de recherche, les organisations nationales et internationales. ACP /Fng/Fmb/GGK