Une thèse de doctorat sur le dynamisme de la culture «des Ding occidentaux»

Kinshasa 22 janvier 2023(ACP).- Une thèse de doctorat intitulée «Le dynamisme de la culture des Ding occidentaux (ou ding Kamtsha): échanges véritables et acculturation des origines à 1992» a été soutenue samedi à l’Université pédagogique nationale (UPN) par le chef de travaux Emmanuel Lubama Busele.

« Les Ding occidentaux, peuples dont nous étudions la culture et les différentes transformations subies à la suite de leurs  contacts avec d’autres cultures, habitent actuellement la région de la Kamtsha , dans les secteurs de Buwem, Mateko et Sedzo, tous dans le territoire d’Idiofa, dans la province de Kwilu », a expliqué l’auteur.

Les Ding occidentaux, a-t-il dit, sont aussi appelés Ding de la Kamtsha.

Le qualificatif «occidentaux» qui accompagne ces Ding, est utilisé selon lui,  pour les distinguer d’un autre groupe des Ding appelé « Ding orientaux » ou « Ding Mbesié » qui occupent le secteur Kapia également dans le territoire d’Idiofa.

Cette étude a également démontré que la culture des Ding a connu des changements dans le temps, tout au long de leur parcours dans le processus migratoire. Les Ding ont été en contact avec d’autres peuples bantous qui ont influencé leur culture notamment les Ngwi, les Lori, les Mbuum, les Mput, les Mbala, les Yansi.

Sur le plan économique, le récipiendaire a fait savoir que les européens ont imposé les cultures obligatoires en 1924, obligeant ainsi les Ding à beaucoup produire pour permettre d’assurer une exportation importante des produits agricoles au bénéfice du colonisateur.

Notons que certaines productions des cultures imposées comme le manioc, le maïs, l’arachide, étaient destinées à la consommation des populations paysannes et au ravitaillement des villes et des centres urbains. « Pour les cultures industrielles, il s’agissait des palmiers à l’huile, des fibres textiles ou punga-punga qui constituaient l’activité de l’agriculture capitaliste », a-t-il poursuivi.

Les politiques culturelles appelées à protéger l’identité et le patrimoine

Par ailleurs, cette recherche doctorale a relevé la nécessité de la mise en œuvre des politiques culturelles, appelées à protéger, à encourager et à enrichir l’identité et le patrimoine culturel de chaque peuple ainsi qu’à instaurer le respect et l’estime absolu pour les minorités culturelles du monde.

« L’humanité s’appauvrit lorsque la culture d’un groupe déterminé est méconnue ou détruite », a-t-il fait remarquer.

Le recours aux valeurs et aux normes culturelles des Ding occidentaux, peut contribuer, selon lui, à l’assainissement des mœurs et au rétablissement de l’ordre dans cette partie du pays.

Le secrétaire général académique de l’UPN, le Pr Josué Mubedi qui a présidé cette séance académique au nom de la rectrice, a conféré au chef de travaux Emmanuel Lubama, le grade de docteur en sciences historiques avec la mention « plus grande distinction ».

Lubama Busele est auteur de plusieurs articles scientifiques dans ce domaine de l’histoire culturelle, signale-t-on. ACP/KHM/CL/May

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