Kinshasa, 20 août 2021 (ACP).- 68% des jeunes sont affectés par le phénomène « Kintwidi » dans la ville de Kinshasa, révèle les résultats d’une enquête de l’ONG « Défendons Kinshasa », rendus public, vendredi, dont une copie est parvenue à l’ACP.
La réapparition de ce phénomène « mariage forcé entre les personnes d’une même lignée parentale », a refait surface dans plusieurs familles de la capitale, constate cette structure.
« En effet, sur un total de mille personnes interviewées 680, soit 68 % ont affirmé́ être déjà̀ affectées par ce phénomène, de manière directe ou indirecte et 32 % affirment avoir connaissance du phénomène mais sans être affectées », ajoute l’étude, affirmant que la tranche d’âge des interviewés varie entre 20 et 65 ans, au cours de la période allant de 2017 à 2020.
« Nous avons constaté́ que les moins de 40 ans sont les plus affectés par ce phénomène et le décrient, alors que les plus de 40 ans sont départagés entre les conservateurs de la coutume et les modérés qui soutiennent le fait que cette pratique doit s’arrêter et être condamnée.
Selon la même source, cette enquête a été appuyée par les témoignages des organisations locales des droits de l’homme et de plusieurs structures de défense de droits de femme. De ce qui précède, « Défendons Kinshasa » invite le gouvernement congolais à s’imprégner de cette situation afin de lutter contre cette pratique.
« Nous interpellons le gouvernement de la République d’inscrire cette question dans le registre des crimes au même titre que les violences faites aux jeunes filles et femmes et d’envisager des mesures idoines pour y mettre fin », conclut cette ONG. ACP/PN