Kinshasa, 20 décembre 2023 (ACP).-La ville de Kinshasa en République démocratique du Congo (RDC) n’a pas connu, mercredi, des embouteillages et le phénomène «nuisances sonores», l’attention de la population ayant été focalisée aux élections générales, organisées par la Commission nationale électorale indépendante (Ceni), a constaté l’ACP. Les embouteillages qui caractérisent généralement le tronçon de l’avenue de la Libération (ex-24 novembre) où se trouve le marché communément appelé «Selembao», n’ont pas été au rendez-vous, ainsi que sur l’avenue Poids-lourd à Limeté, sur le boulevard Lumumba et quelques artères de la capitale.
Les quelques véhicules dont les conducteurs sont sortis tôt le matin pour transporter des passagers ont eu du mal à réaliser les recettes habituelles. Certains ont préféré garer. D’autres ont quand même fait le forcing tentant de glaner par-ci par-là, les rares passagers sortis pour diverses raisons.
Le phénomène «demi-terrain» devenu monnaie courante avec le sectionnement des itinéraires officiellement établis, n’a pas été observé sur la route. «La circulation est fluide aujourd’hui. On trouve facilement le transport et il n’y a presque pas des gens dans les arrêts de bus», a affirmé Elisabeth Nkemi, une habitante de la commune de Kasa -Vubu venue rendre visite à sa famille à Selembao.
Le coût de transport officiellement fixé par l’Hôtel de ville de Kinshasa a curieusement été appliqué mercredi, par des transporteurs en quête des passagers. Le trajet Selembao -Victoire où se pratique le tarif illicite de 1.000 fc a coûté 500 fc. Même cas de figure pour Bandalungwa- Marché central. Et les taxis-motos habitués aux tarifs exagérés de 2000, 3000 et 5000 francs congolais la course ont eu du mal à se retrouver. »J’ai payé 1.500 fc du quartier 1 dans la commune de N’djili jusqu’au Centre-ville de Kinshasa dans le bus Hiace, alors que les jours ouvrables, le prix nage de 2000 à 3000 fc. Et nous n’avons fait que 25 minutes alors que souvent nous faisons plus d’une heure », a déploré Aristote Muamba, habitant de Tshangu.
Les tenanciers des débits de boissons et dépositaires des produits brassicoles ont également enregistré des désagréments pour leur ravitaillement. Les remorques destinées à la livraison des boissons n’ont pas sillonné les points de vente comme d’habitude.
«C’est depuis le matin que nous attendions les camions qui nous livrent les produits. On n’apprend qu’ils ne viendront pas», a indiqué Thérèse Nginamawu, tenancière d’une buvette. Les magasins et autres grandes boutiques n’ont pas été ouverts à la clientèle contrairement aux habitudes de tous les jours.
«En tout cas, les magasins ne pouvaient pas fonctionner aujourd’hui parce que les personnes qui y travaillent sont des électeurs qui doivent voter. C’est impossible qu’ils se départagent entre le vote et le travail», a déclaré Jean-Pierre Nsimba, habitant de la commune de Selembao.
Le centre-ville de Kinshasa, précisément aux environs du Grand marché, qui est souvent mouvementé surtout à cette période des préparatifs des fêtes de fin d’année, la situation paraît calme marquée par la fermeture des magasins et autres.
La journée du 20 décembre 2023 a été déclarée chômée et payée sur toute l’étendue du territoire national par la ministre de l’Emploi, travail et prévoyance sociale dans un communiqué officiel dans le but de permettre à la population d’aller voter. Outre le public en général, ce communiqué a été adressé particulièrement aux organisations professionnelles d’employeurs. ACP/