Kinshasa, 10 mai 2023 (ACP).- Un travail de synergie a été recommandé, mercredi aux hôpitaux, morgues, cimetières et au service de la population pour l’amélioration de la qualité du travail d’enregistrement des cas de décès, a appris l’ACP.
C’était au terme d’un atelier organisé par la division urbaine du ministère de l’Intérieur et sécurité en partenariat avec l’ONG « Brilocalise », dans la commune de Lemba à Kinshasa en République démocratique du Congo.
« Nous sommes partis d’un constat selon lequel, le taux d’enregistrement des décès dans les hôpitaux ne correspondaient pas avec celui du service de la population c’est pourquoi ce projet a été initié pour que ce taux soit amélioré jusqu’à 35% puisque il est actuellement encore à 20% », a déclaré le chef bureau en charge de question de la division de l’Intérieur Noël Luenda.
Et d’ajouter : « Le projet prévoit deux activités principales, dont la première concerne la session de renforcement des capacités des acteurs et elle a pris trois jours. Nous avons échangé sur la thématique d’enregistrement des décès et nous avons rétabli les mécanismes qui existaient à l’époque mais qui n’étaient pas d’application. Ce mécanisme consiste à la sensibilisation de la famille du défunt au processus d’enregistrement de décès. Ledit mécanisme exige la présentation de l’acte de décès avant la sortie du corps de la morgue et l’inhumation ».
M. Luenda, a encouragé les différents services précités à ne pas travailler en vase clos. L’idéal c’est d’avoir un comité commun interopérable entre l’intérieur et la santé pour arriver à bien protéger la population, a-t-il précisé
La deuxième phase dudit projet sera centrée sur la production des intrants notamment les registres et les procurations pour outiller les acteurs. Ce projet va s’étendre sur cinq ans et se poursuivra avec des sensibilisations auprès de la population pour lui donner des informations sur l’importance de l’enregistrement de décès.
« Cette activité nous permet de multiplier encore des stratégies pour atteindre un taux voulu », a pour sa part dit, le proposé de l’état civil de Lemba Sylvain Kinana.
Par ailleurs, le responsable du service de la morgue Saint Joseph a souligné qu’il s’agit d’un travail lié à l’enrichissement du taux de décès car les effectifs enregistrés dans les différentes morgues ne sont pas partagés avec les autres services habilités. « Suite à ce manque de vulgarisation, une invitation nous a été adressée pour que nous puissions rehausser de notre présence physique à cet atelier afin que nous puissions voir à notre niveau ce que nous pouvons faire pour que la fresque statistique arrive au bureau de l’état civil », a précisé M. Nzau Masiala.
De son côté, l’autorité municipale a remercié les organisateurs pour l’amélioration des conditions de travail dans ce domaine « Ce que je peux leur demander c’est juste de mettre en pratique toutes les notions apprises au cours de ces assises », a déclaré le bourgmestre de Lemba Jean Serge Poba.
La division urbaine du ministère de l’Intérieur et sécurité et affaires coutumière avait organisé la même activité au mois de mars 2021, ce qui a permis d’augmenter de 10% le taux d’enregistrement qui est aujourd’hui passé à 20%, des meilleurs résultats sont attendus pour l’année prochaine.
ACP/KKP