Kinshasa : agir ensemble pour défendre la liberté de la presse, objet d’une formation

Kinshasa, 26 juin 2024 (ACP).- Agir ensemble pour défendre la liberté de la presse a été au centre d’une session de renforcement du réseau d’alerte de l’ONG Journaliste en danger (Jed) ouvert mercredi, à Kinshasa en République démocratique du Congo, prévue du 26 au 27 juin.

« Depuis plus de 20 ans, Jed se bat pour que l’exercice de la liberté de la presse réponde au standard international. Et également la surveillance quotidienne de l’exercice de la liberté de la presse grâce à nos correspondants qui sont également journalistes. Nous voulons avec vous, renforcer notre réseau de communication. Je vous remercie d’être là et que chacun de nous puisse profiter de ce temps », a déclaré Tshivis Tshivuadi, secrétaire général de l’ONG Journaliste en danger (JED).

Il a envisagé la création d’un réseau numérique pour défendre la liberté de la presse en RDC.


«Nous voulons d’abord créer un réseau sur les médias numériques qui va permettre à ce que des cas qui concernent les attaques contre les journalistes soient diffusés le plus possible au niveau de l’opinion (…)», a-t-il dit.


« Parce que les gens pensent que c’est normal d’arrêter un journaliste, de le tuer. Nous voulons ensemble avec les participants à cet atelier créer ce réseau qui va faire en sorte que nous puissions porter plus loin la voie de la défense de la liberté de la presse à travers notamment les nouveaux médias et les réseaux sociaux», a-t-il poursuivi.


M. Tshivis a, par ailleurs, appelé les autorités congolaises à concrétiser la volonté politique manifestée pour appuyer les médias lors des états généraux avec la presse.


«Nous sommes allés aux  états généraux organisés il y a deux ans dans ce pays. En dehors de la nouvelle loi qui a été publiée par le président, beaucoup d’autres recommandations n’ont pas encore connu un début d’exécution. Aujourd’hui ce que nous attendons, c’est que cette volonté exprimée de pouvoir appuyer les médias ne reste pas simplement au niveau des discours mais qu’elle soit suivie des actes concrets», a rappelé le secrétaire général.


Parmi lesquels, a-t-il mentionné, « il y a la mise en œuvre de cette nouvelle loi dans ses dispositions qui ne dépénalise pas mais qui permet quand même à ce que les journalistes ne puissent pas être arrêtés de manière intempestive comme ça a été le cas or nous constatons qu’en dépit de l’existence de cette dernière les professionnels des médias continuent toujours à être arrêtés en violation des dispositions prises pendant les états généraux qui ont permis de faire un état des lieux de la situation des médias et de proposer des recommandations qui puissent permettre à ce que ce secteur puisse être renforcé ainsi que la sécurité du journaliste et que l’environnement général de travail des journalistes soient assainis ».

Le régime répressif du journaliste en droit congolais rappelé aux panelistes


De son côté,  le journaliste Joël Cadet, a exposé sur « Régime répressif du journaliste en droit congolais et les écueils de l’ordonnance-loi  fixant les modalités d’exercice de la liberté de presse ».

« Le journaliste congolais, est soumis à un régime répressif très corsé et dur. Il est poursuivi en même temps pour les faits, jugés comme fautes professionnelles, qui sont également des infractions poursuivies et punies conformément à la législation en vigueur en matière pénale en RDC », a-t-il souligné.

Pour sa part, M. Willy Kunkadi a procédé à la présentation de JED et typologie des atteintes.


« Créé en 1998, Journaliste en danger est une organisation indépendante à but non lucratif basée à Kinshasa, en RDC et dédiée à la défense et à la promotion de la liberté de la presse », a-t-il dit.


Cet atelier de renforcement est organisé avec l’appui de reporter sans frontières (Suède) sur les allégations d’atteintes à la liberté de la presse.


ACP/KKP

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