Kinshasa : appel au renforcement de la sécurité au cimetière de Kintambo (population)

Kinshasa, 06 juin 2024 (ACP).- Un appel au renforcement de la sécurité au cimetière de Kintambo, au centre de Kinshasa, en République démocratique du Congo, a été lancé jeudi à l’autorité urbaine par la population pour stopper l’activisme des inciviques qui inquiètent les visiteurs de ce lieu mortuaire.

« C’est vraiment un besoin pressant, que les autorités renforcent la sécurité dans ce cimetière, pour que ces jeunes bandits arrêtent d’embêter les paisibles citoyens et les familles qui viennent ici soit pour se recueillir aux tombes de leurs proches ou pour les arranger », a déclaré M. Jean Ndanu, fossoyeur.

« La solution c’est aussi que l’on doit fermer les petites entrées qu’il y a le long de la clôture et laisser uniquement les quatre entrées officielles existantes », a recommandé un autre membre de l’administration de ce lieu mortuaire.

« Une jeune femme venue dernièrement aménager la pierre tombale de son père, a été dévalisée par un incivique qui tenait une machette. S’ils n’exercent pas la violence, ils vous dépouillent de tous vos biens. D’où la nécessité de multiplier les antennes de la police aux environs du cimetière et ajouter des éléments à la sécurité interne », a dit Guillain Manga, vendeur des matériels de sépulture.

La clôture du cimetière diminuera l’insécurité

Abordés à ce sujet, les responsables de ce lieu de sépulture, ont quant à eux, affirmé la persistance de cette insécurité, mais de faible diminution, depuis que l’hôtel de ville a procédé à l’aménagement de la clôture de tout le site.

« Il faut dire, que le niveau d’insécurité et la fréquence des troubles tend à diminuer lentement depuis qu’on a commencé à aménager la clôture de tout le site, comparativement aux années antérieures où c’était insupportable », a fait savoir, un des gestionnaires de ce site qui a requis l’anonymat.

«Les vagues d’arrestations de ces jeunes effectuées ces derniers mois par la police provinciale, ont été à contribution pour réduire la présence de ces jeunes dont la majorité proviennent des quartiers chauds de la cité du Camp Luka, notamment les quartiers Congo et 5 », a-t-il ajouté.

Une autre solution préconisée est celle de fermer les petites entrées le long de la clôture et laisser uniquement les quatre entrées reconnues officiellement. A cela s’ajouter l’idée d’augmentation des effectifs des éléments de la police commis à la surveillance du site.

Les travaux de clôture bloqués par des constructions anarchiques

Par ailleurs, les tenanciers du cimetière ont évoqué la présence des constructions anarchiques comme principal blocage de l’évolution des travaux de construction de la clôture de ce lieu de sépulture, appelant ainsi à une intervention urgente des autorités compétentes pour décanter cette situation.

Le cimetière de Kintambo était le deuxième de la ville de Kinshasa, après celui de la Gombe, réservé aux riches, à la classe bourgeoise. Il recevait les morts issus d’une certaine classe sociale aussi huppée venue des 24 communes de la capitale.

Vieux d’une soixantaine d’années, le cimetière de Kintambo continue jusqu’à ce jour à être sollicité pour des enterrements, bien qu’il soit rempli.

ACP/ODM

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