Kinshasa : une messe d’action de grâce en mémoire de Tabu Ley prévue jeudi

Kinshasa 29 novembre 2023 (ACP).- Une messe d’action de grâce en mémoire du chanteur congolais Tabu Ley est prévue jeudi, à l’église Fatima dans le Nord-ouest de Kinshasa en République démocratique du Congo, à l’occasion du 10 ème anniversaire de sa mort, a-t-on appris mercredi d’un communiqué de la famille.

« Le comité organisationnel de Festiley s’associe à la famille du seigneur Tabu Ley Rochereau, pour inviter à la messe de suffrage marquant le 10 ème anniversaire depuis la disparition du Roi de la Rumba Congolaise.  Le gouvernement de la ville, Gentiny Ngobila a initié depuis cinq ans le projet Festi Ley en vue de pérenniser l’héritage artistique de Rochereau », a-t-on lu. 

Et d’ajouter : « La messe sera un moment de recueillement, de prière et de réflexion pour honorer sa mémoire, le programme prévoit également une visite au mausolée Tabu Ley à la nécropole de N’sele « entre terre et ciel »

Décédé le samedi 30 novembre 2013 à l’hôpital Saint Luc en Belgique, à l’âge de 73 ans, Tabu Ley fut, après le décès de Wendo Kolosoy, en 2008, l’un des derniers survivants de la génération qui a inventé la rumba congolaise, à la fin des années 1950.

Natif de Bagata, dans l’actuelle province du Kwilu, dans le sud-ouest de la RDC, Pascal Tabu Ley compte plus de 3.000 chansons à son actif et fortement réputé grâce à sa progéniture que lui-même qualifiait de nombreuse comptant plus de 80 fils et filles dont certains sont des personnages actifs dans le monde de la musique à l’instar de Youssoupha, Pegguy Tabu ou Abel Tabu, et dans la politique telle que Yvette Tabu, qui est commissaire générale provinciale en charge de la culture de la ville de Kinshasa.

Pascal Tabu Ley chantait d’abord à l’église et dans les chorales scolaires. Il a commencé à composer ses morceaux dans les années 50. Sa carrière musicale décolle en 1956 après un duo avec le chanteur Grand Kallé, considéré comme le père de la musique congolaise moderne.

Le Seigneur Rochereau rejoint alors le grand African Jazz où il s’est fait découvrir au grand public à travers les titres ‘‘Adios Tété’’ et « Bonbon sucré ». Avec sa formation African Fiesta Flash, il donne une série de concerts à l’Olympia en 1970.

Géniteur de nombreuses vocalistes dont Mbilia Bel et Faya Tess, Rochereau a décroché en 1985 un maracas d’or pour ses 25 ans de carrière.

Celui à qui on attribue l’introduction de la batterie dans la Rumba, avait également embrassé la carrière politique. Il a été député de la transition, vice-gouverneur et ministre provincial de la culture de la ville de Kinshasa. 

ACP/ KHM

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