Kinshasa, 11 juin 2023 (ACP).- Le déficit de en électricité est à la base du ralentissement des activités commerciales dans la commune de Bumbu à Kinshasa, en République démocratique du Congo, ont rapporté dimanche les tenanciers des boutiques et débits de boissons de cette municipalité interrogés par l’ACP.
« Il m’arrive parfois de vendre 10 (dix) à 20 (vingt) casiers par jour. Mais la carence de l’électricité m’a fait perdre de la clientèle. La boisson ne se vend plus comme auparavant. Je n’arrive même plus à écouler 50 (cinquante) bouteilles de bière en une journée de vente. Les clients préfèrent aller boire ailleurs, là où il y a de la bière fraîche», s’est plaint Julvin Kiala, tenancier d’une buvette au quartier Tomba.
Cette plainte, est aussi celle de Mlle Angélique Siala qui s’est vue dans la contrainte de fermer sa maison des vivres frais, faute de courant. « Comment voulez vous que je puisse vendre des poissons et de la viande fraîches dans un coin où l’électricité n’est disponible que pour 2 (deux) à 3 (trois) heures par jour, et parfois même pas ? », s’est elle interrogée.
Cette situation semble encore pire dans plusieurs autres quartiers de la commune de Bumbu, notamment dans le quartier Mbandaka, privé de l’électricité depuis plus 2 (deux) mois. Et pour cause, une panne de la cabine électrique de la Société nationale d’électricité (SNEL) dont la promesse de réparation semble être jetée dans les oubliettes.
« Ça fait plusieurs jours que je ne me rends plus dans notre atelier d’ajustage. Nous sommes en retard de livraison des portes et des fenêtres métalliques que nous ont commandées nos clients, parce qu’il n’y a pas d’électricité ici. On négocie pour aller travailler dans un autre quartier pour éviter des problèmes avec les clients », a déclaré Modeste Nsimba, ajusteur de son état.
Même les moulins dans ce quartier et les machines à coudre électriques ne tournent plus, à part ceux qui fonctionnent grâce au carburant. Et pour faire face à cette carence d’électricité, les plus nantis se sont procuré des générateurs qui exigent des dépenses quasi quotidiennes.
Et comme si celle ne suffisait pas, l’insécurité s’est invitée dans les mêmes quartiers avec des cas d’agression et extorsion des biens de la population par les inciviques communément appelés « Kuluna ». Une situation qui a poussé certains jeunes de Bumbu à adresser un mémorandum au chef du Centre de vente de services (CVS) de la SNEL de la commune de Bumbu.
ACP/ CL