Kinshasa, 03 décembre 2020 (ACP).- Les voiries de la ville province de Kinshasa sont en dégradation continue, a constaté mercredi l’ACP, à travers une ronde dans les différentes communes de la capitale.
Plusieurs avenues reliant les différents quartiers de cette ville sont en état de dégradation avancée. Certaines, jadis bitumées, sont redevenues en terre battue. Celles en terre battue sont défoncées et comportent des bourbiers les rendant accessibles à peine par mototaxis. « C’est le cas de la route de Kimwenza, la route du Centre de commercialisation maraicher et fruitier (CECOMAF), reliant les sites agricoles ainsi que les routes proches de la province du Kongo centrale».
Certains responsables de la Direction générale de l’Office des Voiries et drainage (OVD) ont laissé entendre que la réhabilitation, la reconstruction et l’entretien impliquent des ressources financières importantes. La faible mobilisation des ressources financières prive cet établissement des moyens de sa politique.
La Banque Mondiale, dans une enquête récente, explique cette situation par l’absence ou le faible investissement de l’Etat dans les voiries urbaines. L’enquête souligne que les investissements de l’Etat entre 2015 et 2018 restent inférieurs à 1,2 point, au minimum nécessaire pour assurer l’entretien et le développement du réseau routier estimé à 3,0 % du PIB, correspondant à un déficit moyen de 1,4 du PIB pour assurer l’entretien et le développement progressif du réseau interurbain et un excédent annuel de 0,2 du PIB dans les dépenses des voiries urbaines.
Le réseau urbain congolais est plus vulnérable à cause de l’insuffisance de financement, étant donné que la plupart des routes urbaines sont construites, reconstruites, réhabilitées grâce aux apports des bailleurs de fonds, soutient la même enquête.
Les dépenses sur les transports routiers ont continué, par ailleurs, à augmenter sur les routes interprovinciales et sont devenues difficiles de capter et de réconcilier les données. Cette augmentation des dépenses est consécutive à une forte croissance des financements de l’Etat tirés du Fonds national d’entretien routier (FONER) et du budget d’investissement. ACP/ZNG/Awa