Perte de repère dans le système éducatif de l’enfant congolais 60 ans après l’indépendance

Kinshasa, 24 juillet 2020 (ACP).- Le président de la « Ligue de la zone Afrique pour la défense des droits des enfants et élèves (LIZADEEL), Joseph-Godé Kayembe a, lors d’un entretien vendredi au siège de sa structure dans la commune de Lingwala, relevé la perte de repère parmi les crises ayant grandement affecté le système éducatif de l’enfant congolais.

Pour M. Kayembe, les phénomènes « enfants de la rue », « enfants dits sorciers » et autres « shégues (bandits urbains) » actuellement en vogue, étaient quasi inexistants pendant la période coloniale à cause du contrôle strict des mouvements des adolescents.

De même, les violences sexuelles commises sur ou par cette catégorie de personnes qui défraient la chronique au quotidien pour le moment, étaient très rares, a-t-il ajouté, avant de décrier les conditions pénibles dans lesquelles évoluent les élèves congolais.

Kayembe a déploré que ces derniers étudient souvent dans des écoles délabrées et mal équipées avec des enseignants majoritairement non qualifiés.

Le président de la LIZADEEL qui a salué la gratuité de l’enseignement de base, a toutefois exhorté l’Etat congolais à s’engager sur la voie des réformes dans ce secteur en procédant notamment à la modernisation des infrastructures ainsi qu’au renforcement des capacités des enseignants et à l’amélioration de leurs conditions de  travail et de vie en vue d’assurer un avenir radieux à la génération montante.

Aux ONG œuvrant dans le domaine de l’encadrement des enfants, il leur a demandé de multiplier des plaidoyers auprès des autorités afin d’inciter celles-ci à appliquer effectivement des mesures idoines susceptibles de booster la qualité de l’enseignement.

Quant aux parents, cet acteur social a recommandé à ces derniers d’accompagner le gouvernement congolais en jouant pleinement  leur rôle d’encadreurs de leurs progénitures, futurs responsables du pays. ACP/Kayu/GGK

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