Kinshasa, 20 juin 2023 (ACP).- Un plaidoyer pour la construction des latrines publiques, a été mené, mardi, par le chef des quartiers Mitendi et Kimvula dans la commune de Mont-Ngafula à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), au vue d’une augmentation des cas de maladies hydriques.
« Le manque des toilettes publiques à Mitendi et à Kimvula occasionne plusieurs cas de maladies au sein de la population. Depuis que nous sommes à la tête de ce quartier de la commune de Mont Ngafula, nous n’avons pas cessé d’écrire aux autorités communales pour demander la construction des toilettes publiques, afin d’éviter la crasse, les déjections et les mauvaises odeurs dans les avenues. Les passants ne savent où faire leurs besoins. Jusque là, notre démarche n’a pas abouti », a affirmé le chef des quartiers Kimvula et Mitendi, Jacques Diyabenzi Situanunga.
Ce constat a été appuyé par les professionnels de santé qui sensibilisent quotidiennement les habitants de cette contrée à l’hygiène. « Chaque jour un enfant sur deux est amené aux urgences à l’hôpital pour des soins à cause des maladies hydriques dont les cas ne font que s’accumuler. La saleté qui sévit dans ce quartier et si la prise en charge ne se fait pas tôt, chose qui est fréquent, la plupart des ces enfants trouvent la mort, a enchainé Dr Christian Ilunga, responsable d’un centre de santé de la place.
Et d’ajouter : « les murs de plusieurs parcelles portent les marques laissés par des urines des passants, ce qui produit des odeurs nauséabondes et lorsqu’il pleut ça se mélangent avec les eaux de pluies qui stagnent dans les avenues, faute de caniveaux, exposant ainsi les jeunes qui s’y amusent pieds nus sous les averses, à diverses maladies, notamment, la fièvre typhoïde, la malaria et des maladies des mains sales ».
« Si tu es visiteur dans notre quartier et que tu veux te soulager c’est quasiment impossible parce que l’état n’a pas construit des toilettes publiques et là, les murs des parcelles d’autrui servent d’urinoir, certaines de nos buvettes manquent d’urinoirs appropriés », a fait savoir, pour sa part, un tenancier d’un débit de boisson, Éric Mangala.
« Nous comptons sur les députés qui seront élus dans ces quartiers dans les prochains mois, pour porter haut la voix de la population de Mitendi et Kimvula auprès des autorités urbaines afin de remédier à cette situation qui a longtemps duré », a renchéri Guelord Mukolo, jeune de l’un de ces quartiers.
A Kinshasa, les toilettes publiques n’existent presque pas. Les rares lieux où on peut en trouver c’est dans les maisons communales et certains bâtiments publics. Il y a donc nécessité de d’en construire surtout que la mégapole Kinshasa compte, selon certaines estimations, plus de 15.000.000 (quinze million) d’habitants. ACP/CL