Kinshasa, 19 août 2021 (ACP).- Le groupe de référence du Programme de santé sexuelle et de la reproduction de l’ONG internationale « Save The Children » a évalué, jeudi à Kinshasa, le projet « Bien Grandir et Bien Grandir Plus» mis en place pour le développement des adolescents de Kinshasa dont l’âge varie entre 10 et 19 ans.
Cette évaluation intervient afin de présenter les résultats obtenus durant les trois (3) années de mise en œuvre (2018-2021).
Pour le chef de division chargé du suivi et évaluation au Programme national de santé des adolescents du ministère de la Santé publique, M. José Pomme Parciekle, ce projet était basé sur une étude axée sur l’approche socio-écologique mettant au centre la santé de la reproduction des adolescents scolarisés et non scolarisés, dans l’ objectif de parcourir ensemble les résultats de la mise en œuvre des études menées dans le cadre du projet « Bien Grandir et Bien Grandir Plus ».
Le Dr Pomme a indiqué qu’au cours de cette session, les experts ont pu partager les résultats de leurs activités, notamment l’étude sur la faisabilité et l’acceptabilité d’Educ Tv (chaine de télé du ministère national de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique) à travers les cours à distance destinés à ces adolescents durant la période de confinement et après. Ils ont également présenté l’étude qualitative et quantitative des résultats du projet « Bien Grandir Plus » ainsi que son évaluation participative.
« Ce projet basé sur les adolescents était focalisé sur une approche de transformation des normes sociales et genre pour une intégration d’activité de santé sexuelle et reproductive des jeunes, la planification familiale ainsi que les violences basées sur le genre », a-t-il dit.
De son côté, le Dr Eric Mafuta, professeur à l’école de santé publique de l’université de Kinshasa, a fait savoir qu’il était question de comprendre l’apport du système éducatif dans les milieux scolaires et dans l’éducation des adolescents. La participation de la communauté dont l’accompagnement des parents joue un rôle auprès de ces enfants qui reçoivent des leçons sur la santé sexuelle, a-t-il précisé.
L’étude a démontré qu’il y avait un impact positif sur la perception de ce projet et sur la transformation de ces derniers. Une adolescente a déclaré que le projet « Bien Grandir Plus » lui a appris à se respecter, à respecter ses parents et ses semblables.
Elle a également reconnu qu’elle avait honte d’aborder les sujets tabous (sujets liés au changement physique du corps) avec ses parents, mais grâce à ce projet elle a compris que ses parents pouvaient l’aider en cette matière.
Le renforcement des connaissances et des capacités des adolescents, des parents et des prestataires s’avère important pour garantir le changement radical d’attitude, des normes et des comportements ainsi que l’intensification des sensibilisations à l’importance de ce projet dans l’environnement des adolescents.
Ce projet de recherche triennal 2018-2021 d’appui au gouvernement de la RDC est financé par « Affaires mondiales Canada » pour l’amélioration de la santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes avec la collaboration de différents partenaires dans 7 zones de santé de la ville de Kinshasa, à savoir Masina 1, Masina 2, N’djili, Kimbanseke, Kikimi, Biyela et Kingasani. ACP/ZNG/NKV/MNI