Lulimba/Fizi, 16 juillet 2020 (ACP).- L’enlèvement de Mme Sarah de MSF Hollande à Lulimba provoque un tôlée dans le chef de la population de Kimbi-Lulenge et de Lulimba qui éprouve d’énormes difficultés pour accéder soins de santé depuis la fermeture des activités de cette ONG dans cette zone.
Pour le président de la société civile Forces vives du territoire de Fizi, Santos Kintandala, l’enlèvement de Mme Sarah est un coup dur administré à toute la population du territoire de Fizi en général et de Lulimba en particulier. Sa structure et d’autres actives dans la contrée poursuivent des réunions pour la retrouver, étant donné que ses ravisseurs une rançon de milliers de dollars pour sa libération.
Du côté de la Nouvelle Société Civile Congolaise territoire de Fizi, son président Ngoma Alimasi qui exprime la même amertume que son collègue Santos Kitandala, compte se rendre à Lulimba au courant de la semaine prochaine pour se joindre aux autorités afin de poursuivre rechercher pour retrouver Mme Sarah, qui selon lui, est encore vie.
Le chef du secteur de Ngandja Mabwe Barabara qui a tenté de mettre à la disposition des ravisseurs de Sarah un montant de 1500 dollars américains s’est buté devant un refus catégorique de ces hors la loi qui jugent cette somme insignifiante.
Pour l’administrateur du territoire de Fizi, Kawaya Mutipula Aimé, demande aux ravisseurs de Sarah de se rappeler des bienfaits de l’ONG MSF-Hollande vis-à-vis de la population de Lulimba au lieu de courir derrière l’argent en maintenant Sahara en captivité.
Le kidnapping de Sarah a eu lieu le 28 juin2020. Depuis cette date, plusieurs jeunes de Lulimba et autres notables ont vu leurs maisons détruites et plusieurs autres biens de valeurs vandalisés par la population en colère. Des manifestations de colère sont organisées au jour le jour pour réclamer la libération de Sarah des mains de ses ravisseurs.
Des agents de santé de Baraka dans la rue
Les agents de la santé œuvrant dans la zone de santé de Fizi, particulièrement dans la ville de Baraka, ont manifesté mercredi pour protester contre les meurtres à répétition à leur endroit et leurs familles.
En colère, Ils ont marché à travers les différentes artères principales de la ville de Baraka en scandant des chansons contre les actes de kidnapping et de tuerie perpétrés à l’endroit des infirmiers ,médecins et autres agents de ce secteur. Ils demandaient aussi à l’Etat de prendre toutes les dispositions qui s’imposent pour arrêter cette barbarie.
La colère de ces agents de santé est montée d’un cran après l’assassinat dans la nuit de mardi à mercredi de Mme Neema, épouse d’un infirmier de la place tuée par des hommes non autrement identifiés.
Ces manifestants sont allés déposer leur mémorandum auprès de l’autorité urbaine en demandant que la sécurité de l’ensemble du personnel de santé et des membres de leurs familles soit assurée pour mieux servir la population.
Plusieurs cas de kidnapping et de tuerie des agents de santé et du personnel de MSF Hollande ont déjà été signalés à Baraka, sans aucune réaction des pouvoirs publics. ACP/Fmb/Fmb/AWA