Kinshasa, 03 août 2021 (ACP).- Le président du club cycliste Zénith Procycling, Abraham Lwakabwanga, a préconisé un audit à la Fédération congolaise de cyclisme (FECOCY) afin de permettre à cette discipline sportive de se relever.
A l’occasion de la 1ère étape du Challenge de la Ligue provinciale de cyclisme de Kinshasa (LIPROCYKIN), le président Lwakabwanga a déclaré à l’ACP qu’il y a un besoin criant des clubs pour relever le défi : « Il y a un besoin criant des clubs pour relever le niveau très bas du cyclisme congolais. Il faudrait rectifier le tir pour ce qui se fait au niveau de la fédération où beaucoup de choses doivent être auditées si on veut bien rehausser le niveau de cette discipline sportive ».
Sans être plus explicite sur son argumentaire, il a ajouté : « Avec un seul club dans la ville de Kinshasa, pensez-vous que le cyclisme puisse connaître une révolution ? C’est possible si d’autres équipes emboîtent le pas à notre démarche. Dieu nous a fait grâce pour avoir donné le ton. Nous espérons que d’autres vont certainement suivre notre exemple. Nous parions qu’il y aura des sponsors pour nous accompagner dans les efforts que nous déployons ».
Tout en se déclarant satisfait au regard des résultats de la 1ère étape du Challenge de la LIPROCYKIN, il a vanté les prouesses de son club à cette occasion et a fait savoir qu’il se débrouille avec les moyens de bord. « L’écurie Zénith regorge en son sein deux ailes. L’une masculine composée de 7 coureurs et une autre féminine pour l’encadrement de 4 jeunes filles dont l’une n’est pas active pour raison d’études. D’ailleurs, la première étape du challenge a été remportée par Jonathan Yambe de Zénith. C’est aussi une cycliste de notre club qui l’a emporté dans la catégorie des filles », a affirmé Abraham Lwakabwanga.
Il a poursuivi en précisant qu’il rêve grand avec l’écurie Zénith Procycling : « Si d’autres clubs naissent dans la ville, il y a lieu de parier sur le développement rapide de cette discipline sportive à Kinshasa. En attendant, au niveau du club Zénith, nous allons bosser d’arrache-pied pour être présent au Tour de France en 2023 ».
Au-delà de certaines difficultés rencontrées ça et là, le responsable du club Zénith Procycling ne lésine pas sur les moyens financiers pour asseoir le groupe et assurer l’encadrement de la jeunesse congolaise.
« Nous faisons un effort pour doter chacun de ces athlètes d’un vélo sur fonds propres. Ce n’est pas facile d’autant plus que l’acquisition des matériels pour la pratique de ce sport est très couteuse. Il faut débourser entre 2.500 $US et 3.000 $US pour s’offrir un vélo moyen. Cela voudrait simplement dire qu’il faut être un amoureux de la bécane pour se permettre de telles dépenses », a-t-il fait remarquer non sans parler de ses origines sportives : « Dans le passé, notre père François Lwakabwanga s’était illustré comme un cycliste amateur au Kasaï central alors Kasaï occidental. Nous avons ensuite pris le relais, bien que tard. A présent, nous sommes ravis dans la mesure où, à 60 ans, nous arrivons à parcourir 100 kilomètres de distance ». ACP/ZNG/KJI