Kinshasa, 15 décembre 2020 (ACP).- La Fédération internationale de football association (FIFA) s’est souvenu du TP Mazembe de la RDC 10 ans après sa finale de la Coupe du monde des clubs 2010 perdue face à l’Inter de Milan (0-3), le 14 décembre 2010 à Abu Dhabi, aux Emirats Arabes Unis.
Toute la planète foot découvrait un club congolais, le Tout Puissant Mazembe de Moïse Katumbi. Représentant de l’Afrique pour avoir remporté son trophée continental conquis aux dépens de l’Espérance de Tunis, le TPM se hissait en finale de la Coupe du monde des clubs en renvoyant à leurs études les Brésiliens de Porto Alegre.
Le site de la FIFA revient aujourd’hui, dix ans après, sur cette performance réalisée par le club congolais.
« Il y a dix ans, le TP Mazembe se qualifiait pour la finale de la Coupe du monde des clubs de la FIFA. Les Congolais devenaient les premiers Africains à passer les demi-finales. Isaac Kasongo se rappelle de ces moments de joie.
Comment ne pas évoquer les danses festives du TP Mazembe, et notamment celle de son gardien Robert Kidiaba lorsque le club congolais a atteint la finale de la Coupe du monde des clubs de la FIFA 2010, il y a dix ans jour pour jour ?, s’interroge FIFA.com qui explique : « Depuis sa création en 2000, la compétition se résumait à un duel entre l’Europe et l’Amérique du Sud. Lors des six premières éditions, la finale s’était toujours jouée entre des membres de ces deux confédérations. Mais, ce 14 décembre 2010, le TP Mazembe, club de la République Démocratique du Congo et récent champion d’Afrique, a mis fin à cette hégémonie. Aux Emirats Arabes Unis, le club de Lubumbashi écrit son histoire et celle de la compétition. »
Lors de leur premier match, les Congolais viennent à bout des Mexicains du CF Pachuca sur la plus petite des marges. C’est déjà une réussite pour eux et une avancée par rapport à la saison précédente où ils étaient tombés dès le premier match face aux Sud-Coréens de Pohang Steelers. Le TP Mazembe se prépare à affronter les Brésiliens de l’Internacional Porto Alegre qui viennent de remporter la Copa Libertadores. Les Africains chantent, dansent et aucune pression ne pèse sur leurs épaules, rappelle FIFA.com qui poursuit : « Après une première mi-temps équilibrée, le TP Mazembe passe à l’action en seconde période. À la 53ème minute, Alain Kaluyitukadioko dévie le ballon de la tête vers Patou Kabangu qui marque d’une frappe dans le petit filet opposé. À la 85ème minute, Kaluyitukadioko récidive après avoir dribblé la défense brésilienne. Les Corbeaux s’imposent 2-0 et se qualifient pour la finale. « Tous les joueurs rêvent de jouer la finale de la Coupe du monde des clubs. Affronter l’Inter Milan ce n’est pas une mince affaire, mais on l’avait mérité. On allait affronter Eto’o, Milito, des joueurs que d’habitude on voyait à la télévision », explique Isaac Kasongo à FIFA.com.
« C’est un des plus grands moments de ma carrière, ça a marqué ma vie. L’année d’avant nous avions perdu dès le premier match. Il a fallu se remettre au boulot et travailler dur pour regagner la Ligue des champions et se retrouver à nouveau aux Emirats Arabes Unis. Mentalement on y a cru, on a travaillé en équipe », a confié celui qui est devenu l’entraîneur adjoint du TP Mazembe.
Le bonheur de toute l’Afrique
La finale sera plus compliquée. Les Congolais perdent 0-3 face à l’Inter Milan après des buts de Goran Pandev, Samuel Eto’o et Jonathan Biabiany, la satisfaction reste supérieure aux regrets. « Ça a fait la fierté du peuple africain. Il y avait de nombreuses et grandes équipes présentes dans cette compétition et c’est nous qui sommes allés en finale. Quand nous sommes rentrés en RD Congo, on a été accueillis comme des héros. On ne représentait pas seulement la province du Katanga, pas seulement la RD Congo, mais l’Afrique entière », a raconté l’ancien international congolais.
« Quand nous sommes arrivés à Lubumbashi il y avait une foule immense. Ensuite on a sillonné tout le pays », se souvient encore Kasongo. « On a commencé par notre ville puis nous sommes allés à Kinshasa, en passant par Kolwezi. On a été bien accueillis par toutes les provinces de la RDC ».
Ci-après les vice-champions du monde sous la direction du coach Lamine Ndiaye : Robert Kidiaba – Nkulukuta Miala, Joël Kimwaki Mpela, Pamphile Mihayo Kazembe, Jean Kasusula Kilitcho – Narcisse Ekanga, Isaac Kasongo (46ème Deos Kanda), Hugues Bedi Mbenza – Patou Kabangu Mulota, Alain Kaluyituka Dioko (90ème Ndonga), Singuluma ; entraîneur : Lamine Ndiaye.
ACP/FNG/Zng/GGK