Kinshasa, 06 février 2022 (ACP).- Les Lions Indomptables du Cameroun ont renversé les Etalons du Burkina Faso en s’imposant par 5 tirs au but à 4 et sont montés sur la 3ème marche du podium, samedi au stade d’Olembé, à Yaoundé, lors de la petite finale de la 33ème Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football.
Les Etalons aussi inspirés pour venir à bout des Lions Indomptables
Dans une partition bien harmonisée, en conclusion d’un centre aérien venu de la droite, Steeve Yago (24ème), d’une reprise du gauche, brûle la politesse à André Onana, le portier camerounais, 1-0.
Sur cet élan, le Burkina Faso, qui redouble d’énergie, voit ses efforts couronnés de succès à deux minutes de la pause en doublant la mise sur un but contre son camp du défenseur camerounais, Jean Onana. Il mène dès lors par 2-0 au tableau d’affichage.
Alors qu’on attendait un réveil du Cameroun, c’est plutôt la machine du pays des hommes intègres, qui carbure à plein régime. Cela, en dépit de la double montée de Vincent Aboubakar et de Moumi Ngamaleu (46ème), largués sur le champ de bataille par leur mentor, Toni Conceiçao, qui lancera aussi Karl Toko Ekambi, un peu plus tard, pour plus de tonus.
Loin d’ébranler le Burkina Faso, ce changement active davantage les Etalons. Ainsi, sur un centre de Bertrand Traoré sur le flanc gauche, la balle de son essai atterrit sur le cuir chevelu de Djibril Ouattara (49ème), qui, en position plongeante, crucifie à bout portant André Onana aux abois et incapable d’empêcher la 3ème réalisation du Burkina Faso.
C’est un coup de massue que reçoivent les Lions Indomptables autant que son public médusé, jusqu’ici ignorant de ce que sera le verdict final de la partie.
Une partition anesthésiante des Burkinabè
A 3-0, les Etalons du Burkina Faso ont bien joué leur partition anesthésiante pour les Lions Indomptables, qui s’évitent un coma irréversible après les changements opérés dans les rangs des Camerounais, lesquels vont passer du trépas à la vie en quelques fractions de minutes.
En un clin d’œil et conscient d’une humiliation en vue, le Cameroun pousse pour changer son destin. Stéphane Bahoken (71ème) réduit le score d’une reprise consécutive à un cafouillage dans la surface fatale burkinabè.
Vincent Aboubakar (85ème) lui emboîte le pas sur un coup de tête et porte, d’une tête, la note à 3-2 pour les Etalons, synonyme de son 7ème but personnel dans cette compétition, avant de récidiver deux minutes plus tard à la suite d’un coup de coin. Aboubakar profite d’une sortie manquée de Farid Ouédraogo, le portier burkinabè, pour réaliser la remontada (3-3), signant ainsi son 8ème but de la 33ème CAN.
Le Burkina Faso allergique aux remontadas
C’est véritablement une remontada camerounaise qui exhume la mémoire collective burkinabè pour une autre image du genre, en 1998, à l’actif des Léopards de la RD Congo (4-4) contre les mêmes Etalons à domicile. Ces derniers avaient fini par perdre aux tirs au but.
ACP/CL/KMT