Kinshasa, 16 novembre 2021 (ACP).- Des analystes sportifs avisés ont invité, lundi, les sportifs congolais au calme après la victoire des Léopards face aux Ecureuils du Bénin sur le score de 2-0, dimanche, au stade des Martyrs.
En effet, soulignent ces observateurs, une polémique entretenue par certains confrères journalistes français est distillée malheureusement dans les esprits des sportifs à propos de différents changements effectués lors de la rencontre RDC-Bénin (2-0) dimanche, au stade des Martyrs, par le staff technique de l’équipe nationale de la RDC, les Léopards. Tout a commencé par le penalty, soit disant litigieux et très généreux, selon ces confrères, que l’arbitre gabonais du match aurait accordé aux Léopards, et pourtant, l’on voit clairement à la loupe Khaled Adenon, le défenseur béninois, ceinturer, quelques secondes (9 minutes), l’attaquant congolais, Ben Malango.
A voir de près, soutiennent ces analystes sportifs, l’action ne peut pas paraître litigieuse. En faisant le ralenti de l’image, les professionnels pourront attester qu’il y a eu bel et bien accrochage. Au même moment, sans apporter une explication concrète sur le plan des textes et naturellement aux probables sanctions, les confrères ont sorti l’histoire des changements pour tenter d’obtenir la disqualification des Léopards pour le match de barrage que livrera prochainement la RDC pour le dernier tour de ces éliminatoires. Il est vrai que lors de cette rencontre, le staff technique congolais a opéré 4 changements en 2ème période, le 1er étant effectué à la mi-temps et ne comptant pas selon la nouvelle réglementation en la matière concernant le nombre des changements qui doivent se faire en 3 temps, une opportunité pour éviter de perturber le jeu.
Sur le plan technique, il peut sembler que le staff technique congolais et le 4ème officiel sont peut-être fautifs parce qu’un changement est considéré comme étant « un temps ou une opportunité » et qu’ayant effectué un 4ème changement serait excédentaire, toutefois, il faut également prendre en considération le fait que ce 4ème changement était un droit pour le staff congolais et c’est sur une blessure que cela a été opéré, ce qui peut être considéré comme un cas de force majeure. Il aurait été inconcevable, estiment ces observateurs, que l’arbitre refuse un changement aussi longtemps que l’équipe avait la possibilité de le faire. Est-ce que l’arbitre aurait dû interdire ce changement tenant compte de la règle des 3 temps ? C’est la grande interrogation que d’aucuns se posent en ce moment parce que sur le plan des textes, la Fédération internationale de football association (FIFA) n’a rien prévu à ce sujet, ni dans le règlement de ces éliminatoires et encore moins dans son code disciplinaire, et que ce cas peut faire l’objet d’une véritable jurisprudence. Selon plusieurs analystes de football, on est là devant des hypothèses parce que jusqu’à présent, le Bénin n’a pas encore porté plainte auprès de la FIFA et même s’il devait le faire, il le ferait avec quel soubassement légal parce qu’aucun texte ne traite de ce cas spécifique. Le seul article que le Bénin peut opposer dans ce cas, c’est l’article 11 du code disciplinaire de la FIFA concernant les infractions aux lois du jeu. Et en lisant cet article, il n’y a rien de concret qui parle expressément des changements selon la nouvelle réglementation. Compte tenu de toutes ces explications, indiquent-ils, les Congolais doivent Se tranquilliser étant donn2 que tout est suspendu auprès de la FIFA qui donnera des plus amples explications à l’interprétation de cette règle des 3 temps au cas où le Bénin apportait des preuves suffisantes que la RDC aurait violé cette disposition. Dans tous les cas, la RDC n’a pas volé sa qualification, elle l’a obtenue sur le terrain en battant le Bénin 2-0. Les Léopards attendent donc patiemment ? n’en déplaise aux confrères français, son adversaire après le tirage au sort des barrages prévu pour le samedi 18 décembre. ACP/