Kinshasa, 12 juillet 2023 (ACP).-La plainte de son pays contre les Mourabitounes de la Mauritanie à la Confédération africaine de football (CAF) a comme source les difficultés rencontrées dans le processus de l’obtention d’éligibilité des binationaux, a confié le manager de l’équipe des Léopards de la République démocratique du Congo, Dieudonné Landu Domo dit ‘’Dodo’’ dans un entretien, mercredi, à l’ACP.
« Ma réflexion est partie des difficultés rencontrées pour obtenir l’éligibilité de nos binationaux notamment pour obtenir les états de service des autres fédérations d’appartenance », a expliqué Dodo Landu qui en sait quelque chose sur la démarche à faire à ce sujet.
« Il faut rassembler beaucoup des documents dont l’acte de naissance des parents. Et donc, en analysant l’effectif mauritanien, je me suis rendu compte qu’ils avaient un gros contingent des binationaux. Ce qui a suscité en moi beaucoup de doutes que j’ai partagés avec le Sélectionneur Desabre (…) qui est resté homme de terrain donc peu intéressé aux problèmes administratifs », a ajouté l’ancien joueur de l’AC Matonge qui a eu le flair de pousser ses cogitations et ses recherches à fond et plus loin.
« J’ai cherché les parcours de tous ces joueurs et j’ai lancé des recherches, auscultant leurs vidéos des matches, les feuilles des matches et aussi des sources très fiables que je ne peux citer. Ensuite, je me suis focalisé sur un nombre réduit des joueurs. Juste après le match retour joué à Nouakchott et soldé sur le score de 1-1, des incidents liés à l’arbitrage m’ont décidé et contraint à lancer la procédure. L’entraîneur Sébastien Desabre qui n’en voulait pas, m’a alors autorisé. Ce qui m’a conforté dans ma démarche », s’est expliqué Dodo Landu qui a associé ses efforts à ceux d’autres experts, en la matière et en avisés.
« J’ai sollicité alors Belge Sitwatala Matulwakila, alors secrétaire général de la FECOFA, en fonction qui, en son temps, se trouvait avec nous à Nouakchott pour déclencher la procédure », a ajouté le manager du onze national qui a trouvé à l’ancien secrétaire général de la FECOFA, un complice bien outillé dans la démarche amorcée par la RDC.
« Le soir et après le match, alors que je devais descendre à Kinshasa avec l’ensemble de la délégation de la RDC, en toute urgence, j’ai pris le vol pour Paris afin d’approfondir l’enquête, rédiger la dénonciation et communiquer à Belge Sitwatala pour saisir le jury disciplinaire de la CAF . La machine était ainsi lancée. Ensuite, il y a eu des stratégies internes pour préparer la plaidoirie. Aujourd’hui, après un travail de titan abattu en coulisses, le résultat est ĺà et au grand jour. Parti de zéro point, on en est actuellement à 9 unités».
ACP/