Kinshasa, 15 février 2022 (ACP).- Le TP Mazembe de Lubumbashi s’investira dans la jeunesse pour assurer la relève, a déclaré le président du comité de direction du club, Moise Katumbi Chapwe, lundi au cours de l’émission « Talent d’Afrique » sur Canal + Afrique.
Le président Katumbi, qui a évoqué plusieurs sujets concernant le sport en Afrique et en RD Congo, s’est longuement attardé sur la vision de son club, laquelle repose sur la formation de la jeunesse. Il a fait savoir qu’il ne faut pas voir la performance des Corbeaux lushois dans l’immédiat car, pour l’instant, le rajeunissement de l’équipe est au cœur des efforts du comité de direction.
« A un moment, il faut prendre une décision et pour l’instant, il vaut mieux reculer pour avoir une bonne équipe. C’est à cet exercice que nous nous déployons. Avec cet travail de titan, l’année prochaine en Super League, nous allons avoir une très bonne équipe avec des jeunes joueurs congolais et étrangers, qui pourront à l’avenir défendre valablement les couleurs nationales », a-t-il assuré.
Mazembe mise plus sur l’expertise locale
Moise Katumbi a indiqué que Mazembe vise sur plus de 2.000 jeunes prometteurs, qui évoluent à Katumbi académie football (KAF). « Nous avons une bonne pépinière, qui a besoin de confiance d’autant plus que pour moi, ils constituent l’avenir du TP Mazembe. C’est donc un rendez-vous que nous nous fixons dans deux ans », a-t-il promis, ajoutant que faire venir des joueurs étrangers (qui parfois sont des mercenaires) ne sera plus la priorité de Mazembe, comme cela l’a été les années antérieures. « Nous nous sommes engagés à réinvestir dans la jeunesse et dans le football féminin. »
Les clubs congolais méritent respect
Pour le président Katumbi, « les clubs congolais méritent respect au regard des exploits qu’ils font en Afrique, en dépit d’énormes difficultés qu’ils éprouvent. Comparativement aux équipes du Maghreb, qui ont des sponsors et des infrastructures sportives adéquates, les équipes de la RD Congo sont loin de vivre cette réalité. Se contentant de l’apport maigre du gouvernement, ces équipes ont de la peine à s’épanouir. C’est ici qu’il faut féliciter et encourager toutes ces personnalités, qui mettent de leurs moyens pour la survie de ces équipes au quotidien. »
Il a révélé que l’exemple du Maroc est plus interpellateur pour les autorités congolaises, dans la mesure où investir dans le sport particulièrement dans le football permet le rayonnement rapide d’une nation car, le football aujourd’hui est un facteur essentiel du développement. « Si rien qu’à Rabat et Casablanca, le Maroc compte 400 terrains de football, la RD Congo, fort de son potentiel, peut en avoir plus. Mais hélas le peu de terrains de football fait soit l’objet de spoliation ou de vente », a-t-il déploré.
Face à ces arguments irréfutables, Moise Katumbi s’est montré confiant en l’avenir du football congolais. Il a estimé qu’il n’est pas question de baisser les bras face à ces éternels défis. « Nous devons travailler davantage pour gagner des titres sur le continent », a-t-il conclu.
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