Kinshasa, 19 juillet 2024 (ACP).- Une suspension d’un année a été infligée, jeudi, au Directeur technique national de la Fédération de natation de la République démocratique du Congo (Fenaderec), à la demande du Comité olympique congolais (Coc), a-ton appris, vendredi, de source administrative.
«Nous vous informons que vous êtes suspendu de vos fonctions de Directeur technique national, avec effet immédiat pour 12 mois assortis d’une interdiction de voyager au nom et pour le compte de la Fédération pendant la même durée (…)», a-t-on lu, dans une correspondance signée par Jean Dieudonné Oleko Komba et Benjamin Makutu Iyenda, respectivement président et secrétaire général de la Fenaderec. Dans cette correspondance datée du 18 juillet 2024 et consultée, vendredi, par l‘ACP, la Fenaderec espère que le DTN sanctionné, prendra conscience de la gravité de ses actes et de la nécessité de restaurer la confiance et l’intégrité au sein de cette instance sportive.
La Fenaderec s’aligne à la volonté du Coc
Si la Fenaderec en est arrivée à sanctionner son Directeur technique national, Ibrahim Muntu, c’est à la demande du Comité olympique congolais (Coc) qui s’était déjà plaint dans ce sens. «De sources concordantes, le Directeur technique national de la Fenaderec (…) a été l’auteur de fausses informations relatives à la prestation des athlètes dans les prestations internationales dont le Comité olympique congolais a malheureusement tenu dans ses échanges avec le Comité d’organisation des J .O de Paris 2024», a-t-on lu dans une correspondance du Coc, datée du 8 juillet dernier, signée par Amos Mbayo Kitenge et Alain Badiashile, respectivement président et secrétaire général du Coc à l’intention de ;la Fenaderec. En effet, selon la correspondance, le Coc a enjoint la Fenaderec de sanctionner son Dtn, étant donné que cet acte immoral a trahi la bonne foi de la Fédération des Fédérations dont le prestige se trouve fortement terni.
La procédure administrative absente dans cette sanction
Joint au téléphone, en rapport avec cette suspension, Ibrahim Muntu s’est dit déçu du fait que la procédure administrative normale a été absente avant d’aboutir à cette sanction. «Une suspension est une démarche admirative qui devrait commencer par une reproche, un blâme avant la suspension.
En plus, on suspend quelqu’un sans lui donner l’occasion de présenter les moyens de sa défense», a déclaré Ibrahim Muntu. Pour lui, a-t-il dit, tout est parti de l’Angola où, à la demande du président de la Fenaderec, il avait transmis à ce dernier, en sa qualité de correspondant officiel, les deux noms des athlètes les plus performants. A l’en croire, si le Coc savait que la Fédération internationale de natation (Fina) avait déjà usé de son pouvoir discrétionnaire dans cette désignation, pourquoi alors demander à la Fenaderec de s’occuper de cet exercice dans le choix. ACP/