Kinshasa, 30 juin 2025 (ACP).- Le Père Raphaël de la Kethulle, Mobutu Se Seko et Félix Tshisekedi sont considérés, dans les annales du football en République démocratique du Congo (RDC), entre 1960 à 2025, comme trois des bâtisseurs du sport-roi, selon les archives de l’ACP.
Les trois personnalités, se sont illustrées, chacun en son temps comme bâtisseurs et auteurs de plus belles pages du football, en RDC.
Tata Raphaël le pionnier et pierre angulaire
L’histoire du football en RDC est intimement liée au nom du défunt Père Raphaël de la Kethulle de Ryhove (15 sept 1890-25 juin 1956), missionnaire scheutiste belge.
Avant son avènement au pays, c’est un creux qui appris corps, avec l’implantation du football à Léopoldville alors capitale du Congo-Kinshasa (Kinshasa) et la création des équipes de football, tel que rapporté
Selon feu François Siki, ancien Rédacteur en chef de l’ACP dans son livre : » AS V.Club : l’histoire de vingt-trois titres, de Makoko Marlaine à Mbabu Ghislain », tout est partie de la création des mouvements associatifs aux premiers clubs, toutes disciplines sportives confondues.
« Un soir d’octobre 1917, le Révérend Père de la Kethulle debarque à Kinshasa. A partir de l’école Saint Joseph qu’il crée, il démarre directement les activités para-scolaires, de scoutisme et de sport (…) », a-t-il écrit.
Vers 1918 se créent quatre clubs plus ou moins organisés de l’Ecole de Kinshasa, de Léo 2, des Coastmen et des Angolais.
Au palmarès des réalisations sportives de Père Raphaël à Kinshasa, il y a la création de la Fédération sportive congolaise (1936), de premières équipes dont V.Club (1935), Motema Pembe (1936), Union Bilombe ainsi que l’érection du stade Cardinal Malula, ex-reine Astrid (1917) sur l’avenue Kasa-vubu et du stade Père Raphaël dans la commune actuelle de Kalamu (pose de la première pierre le 4 juillet et inauguration, le 1er juillet 1952).
Mobutu : bâtisseur des Léopards
Après le défunt Père Raphaël, l’homme par qui le football a explosé en RDC, depuis l’ère coloniale, feu le Maréchal Mobutu Se Seko s’est révélé comme la deuxième personnalité qui s’est investi pour le bon en avant du ballon en RDC.
A son avenement au pouvoir, c’est de lui qu’est venu le nom des Léopards, totem du pays, après la mutation opérée au sein des Lions, première appellation de l’équipe nationale de football du Congo-Kinshasa, dont l’embryon a été formaté sur le rachat des contrats des Belgicains (les premiers joueurs congolais partis monnayer leur talent en Belgique).
Plus tard, Les Léopards du Congo-Kinshasa sortent vainqueurs de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football 1968, à Addis-Abeba, en Ethiopie, devant les Black Stars du Ghana (1-0), sur une réalisation de feu Pierre Kalala.
Sous feu Mobutu, le football congolais a atteint son apogée, en 1974, avec deux coups d’éclat, à savoir : le deuxième sacre continental de ces Léopards devant le KK Eleven (11 Kenneth Kaunda) de la Zambie, aujourd’hui devenu Chipopolo, battu, par 2-0, à l’issue d’une double finale.
Et la même année, auréolés de cette étoile africaine, ces Léopards ont participé, comme premier pays noir et unique représentant du continent, au Mondial de 1974, en Allemagne fédérale.
Par la suite, si le feu Maréchal est réputé comme l’homme, par qui, les Léopards ont vu le jour, il a légué au pays, le stade Kamanyola de Kinshasa, le plus grand du pays, oeuvre de la coopération sino- zaïroise, inauguré en 1994 et rebaptisé stade des Martyrs, en 1997, à la prise du pouvoir par feu Laurent Désiré Kabila.
Quant à l’ancien Président Joseph Kabila, l’histoire retient de lui deux sacres des Léopards, au championnat d’Afrique des nations (CHAN) de football en 2009, en Côte d’Ivoire et en 2016, au Rwanda, ainsi que la construction, en 2016, des trois stades municipaux dans la capitale..
Félix Tshisekedi et les Jeux de la Francophonie
Depuis sa prise de pouvoir, en 2018, le Félix Tshisekedi a dévoilé sa passion pour la chose sportive, à la faveur des 9èmes Jeux de la Francophonie, organisés, du 28 juillet au 6 août 2023.
Cet événement a été un coup d’éclat pour la RDC, pays organisateur, en pleine période de son agression, dans sa partie Est, par le Rwanda et ses acolytes du M23.
La réussite de ces Olympiades de la Francophonie a été rendue possible, avec la construction de plusieurs infrastructures sportives dans la capitale : au stade Tata Raphaël, pour les sports de combat, au stade Martyrs, avec les gymnases jumelés ainsi que le Centre sportif de la Police nationale congolaise, tous construits au standard international.
Avec la CAN 2026 qui profile à l’horizon, la RDC rêve d’une deuxième qualification, 51 ans après son dernier sacre en Egypte et ça sera à l’actif de Félix Tshisekedi.
ACP/