Éducation : la réactivation de la paie réclamée par des enseignants désactivés à Kinshasa

Kinshasa, 14 mai 2025 (ACP).- La réactivation de la paie des enseignants désactivés a été réclamée, mercredi, lors d’une manifestation organisée par le Conseil syndical pour l’émergence des travailleurs (Coset/éducation nationale) devant le ministère de l’Éducation nationale et nouvelle citoyenneté à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.

« Nous sommes des enseignants, nous sommes là aujourd’hui pour réclamer nos droits donc notre salaire qui était désactivé depuis 2023, 2024. Il y a aussi de nouvelles unités (NU) et non payés (NP) qui ont commencé à travailler depuis 2017 jusqu’aujourd’hui, Ils ne sont pas mécanisés, nous réclamons le fruit de notre travail », a déclaré Charmant Luyi, président du Coset du regroupement communal de Lukunga, dans l’ouest de la capitale congolaise.

« Nous avons été reçus par la ministre d’État, nous lui avons présenté deux dossiers ; le dossier des enseignants désactivés et celui des enseignants NU, NP qui ont fait plusieurs années sans pourtant être mécanisés ; nous lui avons fait savoir que au mois de janvier 2025, il y a eu recrutement et mécanisation de plus de 2241 agents, je précise. Pendant qu’il y avait plus de 5 000 enseignants depuis plusieurs années qui jusqu’à ce jour n’ont pas le salaire. C’est de l’injustice sociale », a aussi déclaré Mèliés Ndelo, président du conseil syndical pour l’émergence des travailleurs (coset/éducation nationale).

« Nous lui avons encore fait savoir qu’à la direction nationale de contrôle de la paie des enseignants (Dinacope), le jargon désactivation est une violation grave de l’article 36 de la Constitution c’est-à-dire quelqu’un ne peut pas perdre son salaire sans être notifié, sans pourtant connaître la raison, ça ne peut pas se passer ainsi. Parce que un agent public de l’Etat a des droits, même si vous voulez le remplacer, le licencier, ou l’engager c’est par la voie écrite, mais nous constatons que les gens ont perdu leurs salaires sans raison, sans être saisis officiellement par écrit », a –t-il ajouté.

‘Il a indiqué qu’après avoir été reçu par le comité et entendu par l’autorité, au sortir de cette réunion, il n’y a eu rien comme solution, il leur a été demandé d’aller verser leurs préoccupations dans la commission interministérielle dont ils ne sont même pas membres et chose grave, ils n’ont reçu aucune suite par rapport aux NP, NU et aux enseignants désactivés.

« Voilà pourquoi nous demandons au Président de la République, Chef de l’Etat, premier fonctionnaire et garant des institutions, d’intervenir parce que les enseignants qui sont des pères de familles, mères, responsables, sont en train de souffrir à cause de manque de salaire », a conclu le président du conseil syndical pour l’émergence des travailleurs. ACP/UKB

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