Inondations : le plan  «Schéma d’orientation stratégique de l’agglomération de Kinshasa»  proposé comme réponse


Kinshasa, 15 avril 2025 (ACP).- Le plan dénommé « Schéma d’orientation stratégique de l’agglomération de Kinshasa (Sosak) », en République démocratique du Congo (RDC), a été proposé, mardi, comme réponse majeure aux inondations lors d’un entretien avec un député provincial.

«Le plan +Schéma d’orientation stratégique de l’agglomération de Kinshasa (Sosak)+ (…) apparaît comme la réponse majeure aux inondations récurrentes que connait la ville de Kinshasa, une métropole confrontée à d’énormes défis en matière d’urbanisme et d’aménagement du territoire. Le plan Sosak est un outil à long terme censé guider chaque secteur de développement urbain pour une croissance harmonieuse de la capitale», a déclaré Roland Kisamba, député provincial, élu de Bumbu.

L’élu de Bumbu a fait savoir que sa mise en œuvre reste encore timide, voire ignorée dans plusieurs projets publics et privés, avant de recommander à tous les secteurs d’activités de se faire accompagner systématiquement de ce plan afin de prévenir les risques, particulièrement ceux liés aux catastrophes naturelles.


Pour lui, les inondations, accompagnées de pertes humaines et matérielles enregistrées à Kinshasa après des pluies diluviennes, peuvaient être évitées   les principes du Sosak étaient respectés. Il a pour cela cité le cas de la baie de Ngaliema situé sur le bord du fleuve Congo, dans le nord de la capitale.

« Ce plan prévoyait l’occupation de cette zone par un viaduc, une mesure qui n’a jamais été appliquée. Nous avons comme résultat, notamment les constructions anarchiques, obstruction du lit mineur des rivières, et aggravation des inondations », a indiqué cet élu provincial.

M. Kisamba a également évoqué d’autres cas qui expliquent les raisons des inondations dont la capitale congolaise est victime. Notamment la violation des règles établies autour des lits majeurs des rivières comme la rivière Ndjili.

«En principe, les rives doivent être dégagées jusqu’à 10 mètres à partir de la ligne formée par le niveau le plus élevé des crues normales. Cette précaution vise à laisser un espace de respiration aux cours d’eau et à limiter les dégâts lors des crues. Mais dans les faits, des habitations sont construites à quelques mètres à peine, augmentant le risque pour les populations», a-t-il fait savoir.

A en croire cet élu de Bumbu, le gouvernement provincial ne pourra pas réussir son programme sans intégrer le Sosak «comme boussole de toute action urbanistique. Kinshasa ne peut plus continuer à croître de manière désordonnée. Il est impératif que les autorités locales renforcent le cadre réglementaire, veillent à son application stricte, et sensibilisent les citoyens sur les enjeux liés à l’aménagement durable».

Elaboré avec l’appui de l’agence japonaise de coopération (Jica), ce plan définit les grandes orientations stratégiques qui doivent encadrer l’aménagement de la ville de Kinshasa.  Il indique les zones d’extension de la ville, les sites à fonctions particulières, les zones frappées d’interdiction de construire ainsi que la localisation approximative des grands équipements et infrastructures nécessaires à l’accompagnement de ces développements.

ACP/UKB

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