Kinshasa : des vols à main armée dénoncés par un élu local de Mont-Ngafula

Kinshasa, 24 mai 2025 (ACP).- Des cas de vols à main armée opérés par des hommes non autrement identifiés au quartier Bianda à Mont-Ngafula, une commune de l’ouest de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, ont été dénoncés, samedi, auprès de l’ACP, par un élu local de cette municipalité.

«Le quartier Bianda, dans la commune de Mont-Ngafula, est en proie à une insécurité causée par des voleurs à main armée. Des bandes d’inciviques font des incursions dans des maisons, pillent et saccagent les biens des habitants de ce coin, et ce, depuis un certain temps », a déclaré Henry Kahanga, président de la commission permanente paix et sécurité du Conseil communal de Mont-Ngafula.

Il a également dénoncé la prolifération des points de vente de stupéfiants (liqueurs fortes, chanvre, etc.) qui est parmi les causes profondes de l’insécurité dans cette municipalité.

«La prolifération des points de vente de stupéfiants (liqueurs fortes, chanvre, etc.) comme un élément déstabilisateur majeur, c’est parmi les causes de l’insécurité dans notre commune. Il est impératif que les autorités compétentes prennent des mesures urgentes pour sauver notre population de Mont-Ngafula», a-t-il dit.

« Aujourd’hui, nous avons encore reçu des plaintes à ce propos concernant les nuits du jeudi 22 mai 2025 et vendredi  23 mai 2025, durant lesquelles plusieurs maisons ont été victimes de ces opérations de vol pendant plus de trois heures sans moindre réaction. (…) Nous lançons un cri de détresse aux autorités compétentes afin qu’elles prennent des dispositions pour sauver notre population », a-t-il ajouté.

M. Henry Kahanga a identifié plusieurs facteurs clés qui seraient à l’origine de l’insécurité généralisée dans l’ensemble de la commune de Mont-Ngafula. « Le manque d’électricité dans plusieurs quartiers de cette municipalité est un problème majeur, plongeant les zones dans l’obscurité et favorisant les activités criminelles. Le sous-effectif des agents de la Police Nationale, combiné à un manque de professionnalisme de certains d’entre eux, aggrave la situation», a-t-il souligné.

M. Kahanga a, par ailleurs, signalé que son équipe a noté que des patrouilles policières sont parfois transformées en opportunités d’extorsion, parfois en collaboration avec de jeunes habitants du quartier. « À cela s’ajoutent des difficultés d’accès routier et l’absence d’implication des autorités communales, à l’instar des chefs de quartiers et des chefs de rues. En cas de contentieux, seule l’anarchie totale bat son plein», a-t-il poursuivi.

ACP/UKB

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