Kinshasa, 19 mai 2025 (ACP).- Des travailleurs congolais des magasins indo-pakistanais, situés le long des avenues Tabu Ley (Ex Tombalbaye) et Commerce à Gombe, une commune du nord de Kinshasa, en République démocratique du Congo, ont réclamé, lundi, auprès de leurs employeurs l’application du Smig lors d’une grève.
« Nous avons reçu le premier et le deuxième pallier mais c’est le troisième pallier qui cause problème, c’est-à-dire la totalité du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG), le salaire au taux du jour, il n y a pas un suivi des inspecteurs de travail. Voilà pourquoi nous avons jugé bon de recommencer la grève pour enfin percevoir le SMIG au taux du jour », a déclaré Moïse Kokongo, un des agents des magasins des indo-pakistanais.
Les employés grévistes ont dénoncé des conditions de travail jugées injustes et des rémunérations faibles. Selon eux, les travailleurs engagés perçoivent actuellement un salaire journalier de dix (10) dollars américains, tandis que les journaliers touchent seulement cinq (5) dollars par jour.
« Notre grève est due au non-respect du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig), les expatriés ne veulent pas le respecter, c’est pourquoi nous nous sommes dits que nous n’allons pas travailler et qu’il n’y aura pas ouverture des magasins jusqu’à ce qu´ils puissent respecter les accords », a indiqué Kasongo Ndjibu, un agent des magasins des expatriés trouvé sur place.
Des magasins concernés, notamment ceux situés sur l’avenue Tabu Ley (ex Tombalbaye) ont été fermés d’une part, et d’autre part, des magasins situés sur les avenues du Marais et Colonel Ebeya ont été également fermés, en raison du non-respect du salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) réclamé par ces travailleurs congolais.
De leur côté, les responsables des magasins indo-pakistanais visés par cette grève se sont abstenus de tout commentaire en public.
Les travaux de la commission tripartite de suivi de l’application du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig), ouverts le 10 octobre 2024 ont été les premiers piliers du programme du gouvernement qui consistaient notamment à créer d’emplois et protéger le pouvoir d’achat des ménages dans l’objectif de matérialiser les engagements du Chef de l’Etat. ACP/JF