Kinshasa, 22 mai 2025 (ACP).- Le respect des principes de l’éthique et la déontologie dans l’usage de l’intelligence artificielle a été recommandé jeudi aux journalistes, lors de la clôture du troisième colloque interdisciplinaire et international organisé du 20 au 22 mai à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
« Les journalistes doivent respecter les principes de l’éthique et la déontologie journalistique à l’ère du numérique avec cet outil populaire, l’intelligence artificielle. Ils doivent veiller à la fiabilité, la responsabilité, l’exactitude des faits, ne pas publier des Fakenews parfois fournis par l’IA et aussi respecter notre travail, qui consiste à couvrir les manifestations, à collecter, traiter et diffuser les informations sur base des critères », a déclaré Leaticia Mwabila, chef de travaux à l’Université des sciences de l’information et de la communication (Unisic).
« L’IA est déjà dans nos salles de rédaction, nous l’utilisons pour les travaux préparatoires, pour la production des contenus pour la diffusion dans nos médias. Mais elle ne peut pas remplacer l’humain. Nous marchons sur les pas de l’église, comme le pape François d’heureuse mémoire l’a dit à la 58ème journée de communication sociale mettant l’accent sur l’humain, le respect de sa dignité », a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, elle a invité les journalistes à la prudence pendant le traitement de l’information accompagné de l’IA.
« J’exhorte les journalistes à la prudence face à l’utilisation de l’IA, qui depuis un moment nous aide et libère des tâches répétitives. Cette machine ne reprend que ce qui a été encodé, ne vérifie pas l’information auprès de l’humain qui est le fournisseur de ces données », a expliqué Mme Mwabila.
Selon elle, il y a une partie des tâches qui sont exécutées par l’intelligence artificielle et l’autre par l’humain, parce que ce dernier a « ses sentiments, ses empathies ». L’homme a des facultés pour réfléchir et coordonner ses actions, alors que l’IA ramasse tout ce qui est dans sa base de données et le renvoie.
De son côté, Kalombo Marcellin, Docteur en philosophie, a invité les utilisateurs de l’IA à la protection de la dignité de la vie humaine
« L’intelligence artificielle nous donne tout ce que nous voulons. Mais elle ne peut pas dépasser l’homme parce que c’est l’homme qui produit à partir de son intelligence naturelle l’intelligence artificielle que nous utilisons aujourd’hui. Il faut protéger la dignité de la vie humaine, la vie privée, il faut une éthique » a-t-il indiqué.
M. Kalombo a analysé les progrès et la manifestation de la raison de l’intelligence qui a commencé depuis les temps anciens, dans les mythes, les fables, jusqu’à l’avènement de l’intelligence artificielle.
Il a salué le progrès de l’intelligence artificielle avec des avancées significatives au niveau de la robotisation, des robots qui régulent la circulation routière, mais stipule que cela est encore moindre.
ACP/JF