Kinshasa, 21 avril 2025 (ACP).- Une assistance humanitaire a été remise, lundi, lors d’une cérémonie, aux sinistrés des inondations du 4 au 5 avril dernier, logés au stade municipal de la commune de Bandalungwa, dans le centre de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
« Nous sommes venus consoler nos frères et sœurs qui étaient autrefois logés à l’Institut Lumumba à Limete et qui ont été déplacés vers ce stade municipal en leur apportant quelques sacs de riz, du sucre, du sel, des cartons de savons et des pilchards afin de leur montrer notre affection en cette période où ils sont confrontés aux difficultés de divers ordres afin de subvenir tant soit peu à leurs besoins quotidiens », a déclaré Jean-David E’ngazi, président de l’ONG » Le Bouclier « .
Il a affirmé que cette assistance humanitaire est la meilleure façon pour sa structure de compatir au sinistre qui a frappé ces Congolais en les dépouillant de tous leurs biens et les rendant sans abris, affirmant que même si celle-ci ne pourra pas terminer leur souffrance, elle soulagera tant soit peu les bénéficiaires qui sont dans une situation critique et qui ont besoin d’un secours. Il a invité les autres Congolais à accompagner les victimes de cette catastrophe en cette « période sombre » de leur vie afin de leur donner de l’espoir et le goût de la vie malgré leur état actuel de vulnérabilité.
Près de 3.000 sinistrés pris en charge dans ce site
Le ministre provincial de la Santé de Kinshasa, Patricien Ngongo
Pour sa part, le ministre provincial de la Santé de Kinshasa, Patricien Ngongo, a indiqué que près de 3.000 sinistrés parmi les 12.271 enregistrés qui logeaient à l’Institut Lumumba de Limete ont été déplacés vers le stade municipal de Bandalungwa, pour permettre aux élèves de cette école de reprendre les cours à la fin des vacances de Pâques.
« Nous avons déplacé ces 3.000 sinistrés vers ce stade municipal en vue de permettre aux élèves de l’Institut Lumumba de reprendre les cours au regard de l’importance de la scolarité dans la vie des enfants », a-t-il dit. Patricien Ngongo a ajouté que le service de génie militaire des FARDC est à pied d’œuvre et a déjà installé des stands en vue de protéger ces sinistrés contre les éventuelles pluies diluviennes, raison pour laquelle les travaux sont en cours en vue de bien asseoir ces standards et de permettre à ces personnes vulnérables de dormir en attendant mieux.
En ce qui concerne la prise en charge médicale de ces sinistrés, le ministre provincial de la Santé a révélé que des dispositions utiles ont été prises par le gouvernement pour que les malades soient traités et que ceux des sinistrés qui ont des enfants puissent être orientés vers le stade Tata Raphaël. « Nous avons pris les dispositions qui s’imposent pour que les parents ayant des enfants à bas âge soient délocalisés vers le stade Tata Raphaël pour protéger ces derniers contre les intempéries et pour la prise en charge de ces enfants. Nous avons jugé bon de les transférer à l’hôpital pédiatrique de Kalembelembe en vue d’éviter un taux élevé de mortalité infantile », a renchéri M. Ngongo. Le ministre Ngongo, qui a déploré le décès de 76 personnes lors de cette catastrophe, a rassuré que le comité de crise mis en place pour le besoin de la cause s’est engagé à mettre les bouchées doubles pour que ces sinistrés vivent dans la paix et la quiétude malgré leurs conditions de vulnérabilité.
Les bénéficiaires de cette assistance qui n’ont pas caché leurs sentiments de reconnaissance à l’égard des donateurs qui sont venus à leur rescousse pendant cette période difficile en ont appelé à la prise de mesures urgentes par le gouvernement de la République pour leur réinsertion sociale afin de permettre à leurs enfants de reprendre le chemin de l’école pour leur scolarisation à la reprise de l’année scolaire à la fin des vacances de Pâques. Créée en 2015, l’ONG « Le Bouclier » s’est assigné comme objet social et domaine d’intervention : l’assistance sociale, la prise en charge des personnes vulnérables. A cela se sont ajoutés l’assistance et la prise en charge sociale, psycho-sociale des victimes des catastrophes naturelles, des déplacés de guerre, des victimes des viols et violences sexuelles, l’éducation, la formation, la santé, l’agriculture, l’élevage et l’environnement (reboisement et assainissement). ACP/