Kinshasa, 24 avril 2025 (ACP).- Les braquages récurrents contre les changeurs de monnaie dans la ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo ont été dénoncés dans une déclaration de l’Association des cambistes du marché central (ACMC) consulté jeudi par l’ACP.
« Aujourd’hui nous levons le ton pour dénoncer cette situation parce que ce que nous vivons est devenu insupportable. Nous sommes victimes des braquages tous les jours sur toute l’étendue de la ville de Kinshasa », a déclaré Yves Makwela, secrétaire général de cette Asbl qui a lu ce document devant la presse.
Il a fait savoir que les bureaux de changes et shop sont régulièrement pris pour cible par des hommes armés non autrement identifiés qui opèrent de jour comme de nuit, tirant à bout portant en cas de résistance afin d’emporter d’importantes sommes d’argent.
« Le Chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, veut constituer une classe moyenne. Celle-ci est également constituée de petits commerçants que nous sommes. Mais malgré nos efforts, il y a des gens mal intentionnés qui s’en prennent à nous chaque jour en ravissant notre argent, celui de nos clients et nos vies. On en a marre et nous lançons notre cri d’alarme auprès des autorités », a-t-il insisté.
«Nous sommes des parents. Il y a des gens qui chôment à la maison, certains d’entre nous ont étudié, mais on n’a pas de travail. Nous nous débrouillons dans l’informel pour chercher à gagner nos vies, mais on ne sait quoi dire de cette recrudescence de l’insécurité. Nous sortons le matin sans savoir si nous allons rentrer le soir parce. Mais nous ne pouvons pas nous lasser de ce que nous faisons par ce que nos vie en dépendent », a conclu le secrétaire général de l’association des cambistes du marché central
« Face à cette ascension du taux de criminalité qui vise particulièrement notre corporation, nous demandons à être protégé non seulement pour ce que nous sommes, mais aussi pour notre apport sur le taux de change au marché parallèle. Nous sommes congolais, nous avons droit de vivre chez nous et de travailler chez nous pour le développement économique de notre pays », a ajouté Célé Amisi chargé de discipline de l’acmc.
Vendredi dernier, un changeur a succombé après un braquage qui a mal tourné dans la commune de Nesle. Mardi, un autre à Lingwala. Un jeune cambiste à Efobanc, a été grièvement blessé lors d’un braquage la nuit de mercredi, par des hommes armés non autrement identifiés.
Touché par plusieurs balles à l’abdomen, son état est jugé critique. Face à cette situation, l’association des cambistes du marché central a appelé le nouveau Commissaire provincial de la police de la ville de Kinshasa à mettre fin à ce phénomène qui gangrène la ville.
ACP/C.L.