Kinshasa, 26 septembre 2024 (ACP).– La législation locale et le contrôle parlementaire ont été au centre d’un atelier programmé du mercredi à jeudi septembre, à l’intention des conseillers municipaux et bourgmestres des communes de Bumbu, Lingwala, Ngaliema et Selembao (Parties Nord et Centre de Kinshasa), en République démocratique du Congo.
«Nous avons tenu cet atelier afin d’interpeller nos élus locaux sur la législation locale et le contrôle parlementaire pour connaître selon la constitution, les rôles et les responsabilités qui leur sont assignées, mais aussi la passerelle de collaboration entre les élus locaux et les bourgmestres parce qu’ils sont nos dirigeants à la base » a déclaré Rose Mutshanga, coordinatrice du Réseau national pour l’observation et la surveillance des élections au Congo.
«Cet atelier vise aussi à comprendre comment régler nos situations sociales locales en établissant des budgets participatifs et d’autres mécanismes, sachant que nous avons deux problèmes majeurs au niveau des communes : l’insalubrité et la sécurité », a-t-elle poursuivi.
De son côté, M. Idryss Katenga, président de la commission d’intégrité et médiation électorale(CIME) a expliqué que depuis l’élection des conseillers municipaux, « il n’y a pas eu une parfaite collaboration avec les bourgmestres. Voilà pourquoi cet atelier est un mécanisme pour essayer d’harmoniser la relation entre les bourgmestres et les conseillers municipaux à travers la constitution ».
«Sachant que la démocratie dans un pays n’est pas seulement au niveau national, tant qu’au niveau de la base elle ne fonctionne pas, tant que la population ne s’en est pas appropriée, tant que les autorités locales n’évoluent pas dans un même esprit, nous ne pouvons pas espérer au développement », a-t-il indiqué.
Mme. Élodie Tamusinga, experte électorale, a martelé sur la part de chaque acteur dans le développement local du pays.
«Nous devons construire ensemble en ce cadre parce que la paix, l’unité, le développement, la cohésion provient de la base, de nos communes. Nous devons interpeler nos consciences individuelles et collectives, savoir que nous avons le budget participatif et d’autres mécanismes à développer au niveau le plus bas pour assurer le bon fonctionnement de nos entités », a-t-elle affirmé.
Cet atelier porte sur la législation locale et le contrôle parlementaire est organisé pendant deux jours, soit mercredi 25 et jeudi 26 septembre dans la salle Garamba, au nouveau bâtiment administratif du ministère de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières. ACP/