Kinshasa, 28 avril 2025 (ACP).- Le gouvernement de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo a décidé de créer une « moto-école » spécialisée dans la formation des motocyclistes afin de lutter contre l’incivisme routier dans la ville, a-t-on appris lundi de source officielle.
« Dans notre gouvernement, nous avons décidé de créer une moto-école pour former tous les conducteurs de moto afin de mettre fin à l’incivisme routier que nous sommes en train de déplorer sur nos artères. Ce sont des problèmes que nous avons trouvés », a déclaré Bob Amisso, ministre provincial des Transports et mobilité urbaine de Kinshasa.
Il a également annoncé avoir mis en place une commission chargée de fixer le prix de la course sur la moto. « Il n’y a jamais eu une politique de transport pour les motocyclistes. Quarante pour cents (40 %) de la population de Kinshasa prennent la moto aujourd’hui. Les motards n’ont pas de grille tarifaire. Nous avons créé une commission de tarification de la course sur la moto », a-t-il dit.
M. Amisso a fait un constat selon lequel toutes les personnes qui conduisent les motos à Kinshasa « n’ont aucune formation sur le code de la route ».
Selon lui, la ville de Kinshasa est confrontée au phénomène motard. « Aujourd’hui nous sommes devant un sérieux problème. Quand je suis arrivé, on a lancé le recensement pour savoir combien de motos circulent dans la ville. Au début on nous a parlé de 400 mille motos. Mais le recensement continue. Ça n’a jamais existé dans ce pays », a-t-il ajouté.
Répondant à une question sur les embouteillages, le ministre provincial des transports a fait savoir que le nombre de véhicules a sensiblement augmenté alors que le nombre de routes est resté le même.
« Aujourd’hui le parc automobile de Kinshasa est évalué à trois (3) millions de voitures. Dans la commune de Gombe, il y a quatre-vingt (80) écoles. Tous les parents d’élèves viennent en voiture. Il n’y a pas de bus. L’avenue Colonel Mondjiba où les gens passent trois (3) heures de route, compte six (6) écoles, au moins deux mille (2000) voitures sans parkings. C’est beaucoup de problèmes », a conclu M. Amisso. ACP/C.L.